Un soir glacial de février 2013, une jeune black au sourire éclatant chante en première partie du concert sold out de Kendrick Lamar à l’Ancienne Belgique. Aidée d’un DJ caché dans l’ombre, elle distille ses “bonnes vibes” sur fond de hip-hop old school, de soul version 2.1 et de salves reggae. L’assistance réagit au quart de tour. Bluffée, hypnotisée, subjuguée. Ce phénomène s’appelle Coely et ceux qui y étaient ne l’oublieront jamais.
“ C’était la première fois que je mettais les pieds dans cette salle. Mais rien ne me faisait peur, se souvient-elle aujourd’hui. Pour moi, c’était une prestation comme j’en avais déjà fait beaucoup devant mes copines. Dès qu’il y avait une fête scolaire ou un anniversaire, je m’installais sur le podium, je m’emparais du micro et j’envoyais du bon son. ” Elle est comme ça, Coely. Chaque fois qu’on l’a vue en concert, que ce soit en première partie de Kanye West, à Dour ou à l’Eurosonic, elle a tout explosé. Galvanisé par ses prestations, nous n’en pouvions plus d’attendre son premier album. Il est enfin là. Et c’est un truc de dingue. Enfermez Alicia Keys, Lauryn Hill et Beyoncé dans un studio, imaginez ce qu’elles pourraient créer ensemble comme cocktail musical et écoutez ensuite “Different Waters” de Coely. Vous ne serez pas très loin.