Gustaph, candidat belge à l'Eurovision : "J'ai toujours rêvé d'être une star"

Ce Boy George flamand portera nos couleurs lors de la seconde demi-finale de l'Eurovision, le 11 mai. Avant la grande finale ce samedi ?

Gustaph
© BelgaImage

L’Eurovision est une consécration pour moi, confie à nos confrères de la DH le chanteur Gustaph, Stef Caers de son vrai nom, bien connu du monde queer au nord du pays. C’est vraiment important parce que, pour moi, l’Eurovision fait partie de mes premières émotions. C’était un moment où toute la famille se réunissait devant la télé. J’avais six ans et, à ce moment-là, Sandra Kim avait gagné l’année précédente pour la Belgique. Je me souviens avoir vu Johnny Logan gagner le concours. Et c’est un moment qui m’a procuré beaucoup d’émotions.” Et celui qui s’est déjà rendu deux fois au Concours Eurovision de la chanson en tant que choriste (en 2018 à Lisbonne avec Sennek et en 2021 à Rotterdam avec Hooverphonic où il était le coach vocal de Geike Arnaert, la chanteuse du groupe) de poursuivre : “Et puis, je suis un peu obsessif comme enfant (sourire) ! J’avais vraiment des listes, beaucoup de listes de chansons. En 2010, par contre, je n’étais plus intéressé par l’Eurovision… mais le fait d’y avoir été avec Sennek, et puis Hooverphonic, m’a donné la dernière petite impulsion pour revenir. L’Eurovision était sur ma bucket list, ma liste des choses à faire. Mais je pensais, peut-être parce que j’ai 42 ans, que c’était trop tard. Je sais donc la chance que c’est que d’y être aujourd’hui.

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Quel est le message de votre chanson “Because of You” ?
C’est un message sur l’acceptation de soi. Et qui permet de remercier les gens qui ont fait partie de cette acceptation. Moi, je suis gay, je suis un 'queer artist'. J’ai une sorte de famille que j’ai choisie et qui m’a aidé. C’est la raison pour laquelle j’emploie des éléments curieux dans mes visuels. En même temps, je pense que le 'you' dans 'Because of you' est universel. Ça peut être tes parents, ton mari, ta femme, tes enfants. Et je pense que ça va vraiment se traduire sur la scène de l’Eurovision.

Un titre qui, finalement, résume un peu votre parcours difficile à vous imposer dans la musique.
Oui parce que j’ai toujours été obsédé par la musique. Quand j’avais deux ans, je voulais vraiment chanter et danser. C’était toujours une ambition d’être une star. Tout ce que je faisais était dans le but d’en devenir une. J’avais 17 ans, j’ai signé mon premier contrat avec une maison de disques et puis j’ai fait le single 'Gonna Lose You'. Mon nom était Steffen et ce morceau est devenu un tube en Belgique. J’étais très content. Sauf que beaucoup de gens du milieu m’ont dit d’être un petit peu plus mystérieux sur ma sexualité. 'Tu ne peux pas vraiment le dire, mais le suggérer'. Ça devait rester un mystère. À ce moment-là, j’étais très jeune, pour moi, cela voulait dire que je pouvais avoir du succès, mais que je ne pouvais pas être qui je suis. Pour moi, c’était un échec. J’ai donc tout quitté à 20 ans. J’ai refait moi-même de la musique, j’ai fait le Conservatoire et puis Gustaph est né. Une fois que je me suis accepté moi-même.

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