Un concert de Bilal Hassani annulé après un déferlement de haine : le chanteur porte plainte

Bilal Hassani a annulé en dernière minute un concert, suite à des menaces de la part d'extrémistes catholiques.

Bilal Hassani
© BelgaImage

Les avocates du chanteur Bilal Hassani, porte-drapeau revendiqué de la communauté LGBT+, dont un concert avait été annulé à Metz après un déferlement de haine, ont déposé plainte auprès du procureur de Metz, a appris l'AFP samedi. La plainte a été déposée vendredi des chefs de "provocation publique et directe à commettre un crime ou un délit", "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence", "menace et harcèlement".

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"C'est une plainte simple contre X à laquelle nous avons joint tous les éléments d'identification sur lesquels on souhaite que les enquêteurs se concentrent", ont précisé à l'AFP Mes Isabelle Wekstein et Clara Steg, avocates au barreau de Paris. "On a identifié des particuliers ou des groupements identitaires qui ont envoyé des messages haineux, même après l'annulation du concert, à l'égard de notre client", ont elle ajouté.

 

Les avocates disent poursuivre leur "travail de fourmi" en épluchant les réseaux sociaux. "Quand un tweet violent fait 500.000 vues, on ne peut pas considérer qu'il n'y a pas une responsabilité derrière", ont-elles fait valoir.

En raison des menaces formulées à l'encontre de l'artiste et de son public, Live Nation, producteur de la tournée de Bilal Hassani, avait décidé d'annuler le concert prévu le 5 avril dans une ancienne église désacralisé depuis 500 ans.

Opposé à ce concert, le collectif Lorraine Catholique avait hurlé à la "profanation", en pleine semaine Sainte, dans un message sur son blog largement relayé. Soutenu par Civitas, il appelait à "venir prier le chapelet" avant le concert, devant l'ancienne église.

Le parquet de Metz s'était autosaisi et avait ouvert, le 6 avril, une enquête contre X des chefs de "menaces de délit" et "provocation à la haine ou à la violence contre une personne en raison de l'orientation sexuelle" et de "provocation publique et directe non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit", avait indiqué le procureur de la République adjoint, Thomas Bernard.

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