
Voici le nouveau directeur général et artistique du Botanique, qui succède à Paul-Henri Wauters

Ce 24 avril 2023, le Botanique a tourné une page de son histoire. Cette institution phare de la scène culturelle bruxelloise a désigné ce lundi le successeur de Paul-Henri Wauters, qui va quitter son poste de directeur général et artistique. Il s'agira de Frédéric Maréchal, actuel directeur du centre culturel René Magritte à Lessines, qui représente le seul lieu reconnu en Fédération Wallonie-Bruxelles pour sa spécialisation dans le secteur des musiques. Sa candidature a été retenue à l'unanimité par le conseil d'administration qui a ainsi suivi la proposition du jury de sélection, composé pour partie d'experts externes, spécifiquement mis en place pour l'occasion.
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Des qualités qui ont fait mouche
Ce changement est loin d'être anecdotique puisque Paul-Henri Wauters a servi pas moins de 35 ans comme programmateur musical du Botanique. "Paul-Henri Wauters et ses équipes ont fait du Botanique une salle de référence sur la scène culturelle francophone, belge et internationale", rappelle Aline Godfrin, présidente du conseil d’administration du Botanique, dans un communiqué de presse. "Grâce à une gestion exemplaire, le Botanique a pu se développer dans les meilleures conditions", ajoute-elle.
Maintenant, l'institution regarde vers l'avenir et estime avoir sélectionné un bon candidat pour mener le navire. "Membre de la Commission des musiques depuis plus d’une dizaine d’années, le jury a estimé que Frédéric Maréchal avait tant les connaissances musicales que les qualités de gestion nécessaires pour prendre la relève", explique Aline Godfrin. "Directeur du Centre culturel René Magritte depuis une vingtaine d’années, il est notamment parvenu à obtenir pour ce dernier une reconnaissance dans le secteur des musiques. C’est le seul actuellement en Fédération Wallonie-Bruxelles".
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Frédéric Maréchal ne prendra toutefois pas tout de suite les rênes du Botanique. Ce changement ne sera pleinement opérationnel qu'à l'été. Un temps nécessaire pour que cela se fasse dans les règles, explique la présidente du conseil d’administration. "Il y aura une phase de transition permettant à Frédéric Maréchal de clôturer ses projets en cours à Lessines et de s’imprégner progressivement de ses nouvelles missions au Botanique, qui sera entre de bonnes mains pour poursuivre son développement dans les années à venir", se réjouit-elle.
Frédéric Maréchal: "c'est à la fois gratifiant et stimulant"
Pour l'heureux élu, cette désignation à la tête du Botanique est "extrêmement enthousiasmante". "J'ai consacré l'essentiel de ma vie professionnelle à la culture avec une spécialisation en musique. Le Botanique est une des salles les plus en vue du pays, probablement la plus dynamique au niveau des scènes émergentes, et j'ai toujours été très admiratif du travail de Paul-Henri Wauters qui a métamorphosé la ligne artistique de cette institution. C'est quelqu'un qui sait apprécier toutes les musiques et reprendre son poste, c'est à la fois gratifiant et stimulant", nous confie-t-il.
Pour Frédéric Maréchal, ses liens avec le Bota sont "ancestraux". Avant même d'arriver au centre René Magritte, il avait organisé des festivals et des concerts et assumé la charge de manager d'artistes, notamment dans le milieu blues, dont certains jouaient dans le prestigieux centre culturel bruxellois. "On avait déjà une très bonne relation à l'époque", nous dit-il. Une fois arrivé à Lessines, il a ensuite été amené, comme d'autres centres culturels, à collaborer avec le Botanique. Enfin, Frédéric Maréchal peut se prévaloir d'être membre de la commission des musiques depuis 15 ans, dont deux ans en tant que président.
Maintenant qu'il va arriver à la tête du Bota, son premier objectif va être de préserver la réputation d'excellence du lieu en matière de musiques actuelles et en arts plastiques. "Ma principale préoccupation sera de maintenir ce niveau d'excellence, la qualité de la programmation et l'efficacité en termes de fréquentation, dans la lignée du beau travail de Paul-Henri Wauters". Il s'attend également à rencontrer certaines difficultés, "avec des imprévus, des couacs, du court et du long terme". "Je sais que cela continuera à arriver, qu'il faudra toujours travailler en flux tendu et dans le temps court. Maintenant, je n'ai pas de craintes particulières, si ce n'est le fait de tenir le niveau parce que reprendre une institution qui a un niveau d'excellence, c'est un défi différent que de reprendre une en déperdition ou une autre qu'il faudrait créer de toutes pièces. Là, il faudra surtout faire en sorte que le Botanique continue de tourner au minimum aussi bien".