Le Fuse bientôt à la Gare du Midi ?

A l’image du C12 qui anime les halls de la Gare Centrale une fois la nuit tombée, le Fuse pourrait, lui aussi, investir une autre gare de Bruxelles. D’ailleurs, ce week-end, à l’occasion de son 29^e anniversaire, les platines du club électro ont investi un espace pour le moins unique en son genre : les Quadrilatères. Un immense espace intérieur désaffecté depuis 20 ans, situé sous la gare du Midi.

Le lieu est à la recherche, désespérée, d’un nouvel exploitant. Et il faut dire que le timing n’aurait pas pu être meilleur pour l’institution nocturne bruxelloise qui a été contrainte de fermer ses portes un temps, avant de pouvoir les rouvrir sous certaines conditions. Le problème ? Les nuisances sonores provenant de l’établissement.

Dans ces circonstances, on peut comprendre que pour le Fuse, déménager dans un endroit sans voisins et où il est possible d’émettre autant de décibels que l’on veut sans se soucier d’une quelconque nuisance, parait plus qu’alléchant. Et les responsables de la boite l’avouent, ils ne seraient pas contre quitter la rue Blaes. « Des endroits comme celui-ci, il n’y en a pas deux à Bruxelles. Mais ce n’est pas nous qui décidons", confie Andy Walravens, l’un des responsables de la discothèque à nos confrères de la RTBF.

Des discussions en interne

Et justement, des discussions seraient en cours entre les différents partis (la SNCB, la Région, la commune de Saint-Gilles et la boite de nuit). Un projet d’occupation durable, rassemblant le Fuse mais également d’autres acteurs de la vie culturelle, serait en train d’être monté.

Et ce dernier semble s’attirer la faveur du bourgmestre de la commune de Saint-Gilles, Jean Spinette (PS) qui semble plus qu’enthousiaste à l’idée. "Dans leur programme, ils ont même quelque chose de très intéressant pour le quartier avec non seulement des activités de jour - terrasse et Horeca- mais aussi des projets sociétaux intéressants, y compris en lien avec des projets qui avaient été émis de skatepark", commente-t-il dans les colonnes de la RTBF.

Si le Fuse n’est désormais plus contraint de quitter son quartier emblématique dans les deux ans – l’accord ayant été rendu caduc par le collège d’environnement – le futur de la boite de nuit n’en demeure pas moins incertain, le spectre d’une nouvelle action en justice n’étant jamais bien loin. Alors, le Fuse quittera-t-il la rue Blaes ?