

Le 22 février dernier, nos confrères de La Libre révélaient que le Parlement bruxellois allait s’offrir une statue du Chat de Philippe Geluck pour 370.000 euros. Ce choix du bureau du Parlement “s’inscrivait dans le soutien au musée du Chat”, la vente de ces statues permettant à Philippe Geluck de financer son musée, prévu au sommet du Mont des Arts.
Si cette décision avait fait consensus au niveau politique, du PTB à la N-VA, en passant par Écolo et le MR, elle n’a pas été appréciée par tout le monde. Mercredi, dans La Libre, l’artiste et conférencière à La Cambre Sandrine Morgante avait ainsi fustigé ce choix, estimant que l’achat de cette statue constituait “un cadeau” supplémentaire à Philippe Geluck, au détriment d’autres artistes bruxellois moins connus.
Ce vendredi, Philippe Geluck a réagi à la polémique auprès de nos confrères de la RTBF. Celui-ci estime que “ce genre de confrontation et de polémique est désastreux”. “C’est le Parlement bruxellois qui est venu vers moi. […] C’était donc une très belle nouvelle”, ajoute l’artiste, qui précise qu’il n’a fixé aucun prix pour la vente.
D’ailleurs, Philippe Geluck refuse de voir cet achat comme un “cadeau” comme l’affirme Sandrine Morgante. “Ce n’est pas un cadeau qu’on me fait à moi ! J’ai dit cent mille fois que ces ventes étaient faites au profit intégral du projet culturel d’un musée consacré au dessin d’humour et que je ne touchais personnellement pas un centime.”
Enfin, si le créateur du Chat rejoint l’appel d’autres artistes sur la nécessité d’ouvrir un Musée d’art moderne en Belgique, il ne comprend pas les attaques sur son projet : “Tous les artistes devraient s’unir pour réclamer ce musée d’art moderne. Mais ce n’est pas en attaquant d’autres artistes qu’on va résoudre le problème. Je n’ai rien pris à personne”, conclut-il.