Les Gardiens de la Galaxie, Stars at Noon... Les films à ne pas manquer (ou à éviter) au cinéma

La rédaction a sélectionné pour vous les nouveaux films à ne pas manquer... ou à éviter cette semaine au cinéma.

gardiens de la galaxie
© Prod.

Les Gardiens de la Galaxie ***

Ils s’appellent Star-Lord, Gamora, Drax, Rocket, Groot et Nebula. Ils forment la plus belle bande de bras cassés de la Galaxie. Leur point commun? L’absence de repères familiaux. Ils recherchent leur identité dans les aventures que mène leur famille de substitution: les Gardiens de la Galaxie. Écrite et réalisée par James Gunn (qui a fait ses classes auprès de Lloyd Kaufman), cette trilogie est née sous la bannière de Marvel mais se distingue des autres franchises (Avengers, Hulk, Iron Man) par un mélange réussi d’humour et de violence.

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Dans ce volume 3, le personnage principal est quasiment absent. Rocket, l’irascible raton laveur, est entre la vie et la mort. Pour le sauver, les Gardiens de la Galaxie doivent retrouver son empreinte génétique et remonter la piste du Maître de l’évolution, mix entre le docteur Mengele et Elon Musk. Il est question ici de manipulation génétique, d’expérimentation sur les animaux et sur les humains. Ces thématiques sont un peu noyées par les incontournables (et parfois bruyantes) scènes de combat mais elles constituent le cœur d’un film qui confirme que cette franchise Marvel est un peu à part. -E.R.

Retrouvez notre interview de l'équipe du film qui "parle d’empathie pour toutes les créatures vivantes"

*** Réalisé par James Gunn. Avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Karen Gillan - 150’

Stars at Noon ***

Claire Denis sait filmer les corps et magnifier la géographie. Après Beau travail ou White Material, celle qui fut l’assistante de Wim Wenders et Jim Jarmusch récidive ici avec ce polar sensuel tourné au Nicaragua. On y suit une fascinante Margaret Qualley dans le rôle d’une journaliste américaine à la dérive coincée à Managa pendant des élections très militarisées. Sa rencontre avec un Anglais marié, recherché par le ministère de la Défense, va la plonger dans une passion physique limite. Grand Prix au dernier Festival de Cannes, Stars At Noon (adapté d’un roman de Denis Johnson) met en avant une héroïne branque (rappelant la Adjani de L’été meurtrier) qui boit du rhum, joue à faire la prostituée et suit finalement son propre désir - fût-il dans une forme d’errance. On pense à la liberté formelle d’Ascenseur pour l’échafaud avec Jeanne Moreau déambulant sur le jazz de Miles Davis - auquel la bande originale des Tindersticks fait ici follement penser. - J.G.


*** Réalisé par Claire Denis. Avec Margaret Qualley, Joe Alwyn - 137’.

Un an, une nuit ***

La mémoire des attentats terroristes continue de travailler le cinéma. Après le splendide Revoir Paris et le moins réussi Vous n’aurez pas ma haine, le cinéaste catalan Isaki Lacuesta adapte le récit de Ramon Gonzalez, survivant des attaques du Bataclan et plonge dans la nuit tragique du 13 novembre 2015. On y suit la déliquescence d’un couple de trentenaires confronté à une différence de réaction. En creux du trauma, Un an, une nuit dresse le portrait critique d’une jeunesse fracturée par la société capitaliste et les injonctions au bonheur conjugal, entre crises d’angoisse et déni de la douleur. Un film qui tente d’être lucide, charrie une émotion pas toujours contrôlée et finit par nous emporter. - J.G.

*** Réalisé par Isaki Lacuesta. Avec Noémie Merlant, Nahuel Pérez Biscayart - 130’.

Saules aveugles, femme endormie

Tokyo, quelques jours après le tremblement de terre de 2011. Un employé de banque mal aimé visité par une grenouille cosmique qui se donne pour mission d’éviter un nouveau séisme, un homme quitté par sa femme à qui un ami confie une boîte secrète, une femme nostalgique de son passé amoureux: le film de Pierre Földes, adapté de six nouvelles de l’écrivain japonais Haruki Murakami (Drive My Car, Burning) convoque des personnages ordinaires qui cherchent un sens à leur vie.

Mélancolique, déroutant, parfois expérimental, le film exploite les possibilités infinies de l’animation pour adulte: “Murakami est un immense auteur; sa manière de raconter les histoires est unique. Il est attiré par les zones d’ombre, les personnages fragiles confrontés à un réveil intérieur. L’animation live avec de vrais acteurs se prête à cet univers et me permet ensuite de recréer un univers urbain en 2D. Ce n’est pas un vrai Tokyo mais une recréation qui permet de coller aux émotions des personnages”, confie le cinéaste. Un passionnant ­travail. - J.G.


*** Réalisé par Pierre Földes - 109’.

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