
Alma Viva, une pure merveille

Chaque été, Salomé, douze ans, passe les vacances dans le village de sa grand-mère Avo. Avec elle, Salomé prie les saints et partage le don de pouvoir parler aux esprits. Mais lorsqu’Avo meurt subitement, Salomé se retrouve démunie. “Où est-ce qu’on va quand on est mort?”, se demande-t-elle. Présenté à la dernière Semaine de la critique cannoise, ce premier film portugais signé Cristèle Alves Meira (et interprété par sa propre fille) est une pure merveille. À partir de cette trame très simple (l’été d’une jeune fille qui perd sa grand-mère et veille son corps), Alma Viva (“les âmes vivantes” en Portugais) dégage une énergie à la fois très incarnée (les scènes avec les vieilles voisines coriaces sont truculentes), convoque un réalisme magique teinté de féminisme (“Tôt ou tard une femme indépendante se fait traiter de sorcière”, comprend rapidement Salomé) et s’achève dans une élévation joyeuse. Une vraie découverte.
La lecture de votre article continue ci-dessous
*** Réalisé par Cristèle Alves Meira. Avec Lua Michel, Ana Padrão, Catherine Salée - 88’.