
Super Mario Bros. : que vaut le nouveau film sur le célèbre plombier moustachu ?
En 1993, le célèbre plombier moustachu de Nintendo débarque pour la première fois sur grand écran, avec une adaptation live calamiteuse dans laquelle se sont perdus de grands acteurs comme Bob Hoskins, John Leguizamo et Dennis Hopper (qui incarne un Bowser qu’on qualifierait de nos jours de cringe). L’échec critique et commercial est tellement cuisant que Nintendo se tiendra à l’écart du cinéma jusqu’en 2019, date de sortie du sympathique Détective Pikachu. 30 ans plus tard (à un mois près !), Mario est enfin de retour, toujours accompagné de son frère Luigi, dans une aventure animée signée Illumination. C’est en effet au studio des Minions et de Tous en scène que revient la lourde tâche de transposer une nouvelle fois l’univers des (nombreux) jeux vidéo de la franchise Super Mario, en faisant à la fois oublier la catastrophe de 1993, tout en étant au minimum à la hauteur des récentes adaptations réussies comme Sonic, Uncharted, ou The Last of Us en télévision. Autant dire que le défi est de taille.
Game Over ?
Bonne nouvelle, le défi est relevé haut la main ! Si vous avez déjà joué ne serait-ce qu’une seule fois à un jeu Super Mario, il vous sera difficile de résister au charme de ce film très coloré et sans temps morts. Véritable lettre d’amour à la franchise, Super Mario Bros. Le Film déborde de clins d’œil plus ou moins appuyés à l’univers du jeu, son passé, ses personnages, ses lieux mythiques et son manque assumé de cohésion. Car depuis ses débuts en 1981 (dans le jeu Donkey Kong), Mario a été à la fois plombier, docteur, sportif de haut niveau, combattant (dans la série des Super Smash Bros.) ou encore pilote de kart. Autant dire qu’il était impossible de tout résumer et tout expliquer en 90 minutes seulement. Le film, réalisé par Aaron Horvath et Michael Jelenic, se concentre donc sur les bases, mais s’autorise quelques explications rationnelles (mais d’où vient cet accent italien, et puis quel plombier travaille avec des gants blancs ?) qui feront sourire les fans.
Pour l’originalité, on repassera
Super Mario Bros. Le Film n’est cependant pas parfait. Si, en tant qu’objet de pop culture, Illumination remplit sa mission, on ne peut pas en dire autant du scénario, banal et trop prévisible. Là où un film comme La Grande Aventure Lego cochait toutes les cases (drôle, surprenant, respectueux des fans, malin et visuellement très réussi), ici on est face à une aventure sans trop de saveurs. Ce sont certes les personnages et l’univers qui fait tout le sel du film, mais un peu plus de folie et de créativité n’aurait pas fait de mal. Croisons les doigts pour une (ou plusieurs) suites encore plus folles.
*** Réalisé par Aaron Horvath et Michael Jelenic. Avec Chris Pratt, Anya Taylor-Joy, Jack Black - 92'