Jean Dujardin dans Sur les chemins noirs : "J'ai mis mes propres tourments dans ce film"

Jean Dujardin traverse la France rurale dans l’adaptation du roman Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson.

sur les chemins noirs
© Prod.

Échapper à l’époque et à ses propres démons en parcourant les chemins de la diagonale du vide en France, c’était l’ambition de l’écrivain et voyageur Sylvain Tesson lorsqu’il publie Sur les chemins noirs en 2016 après un accident où il a failli laisser sa peau. “À chaque fois qu’on lit un roman de Tesson on a l’impression qu’il marche avec nous, mais ici je me suis aussi éloigné de lui. Dans ce film, j’ai mis mes tourments, j’ai fait mes chemins noirs, avec un personnage qui n’est ni lui ni moi, et qui devait avant tout ressentir son idée de la mort, de l’amour et de la ruralité dans une nature réparatrice. J’ai traversé tout ça, la France comme la douleur morale”, résume Jean Dujardin. Si au départ on tiquait un peu à l’idée de voir l’acteur battant la campagne en chemise blanche et gilet de soie (“c’est plus romantique”, précise-t-il), on se laisse peu à peu porter par son charme très incarné, sa rudesse quasi géographique. “J’aime me retrouver et marcher seul, je connais les bienfaits de la chlorophylle même deux heures dans un parc, ou trois jours dans un GR. J’ai adoré le bruit des cailloux différents selon le sol, qu’il soit calcaire, schiste ou sable, j’ai aimé le vent dans le Mercantour, la pluie drue à Séguret, traverser des régions très enveloppantes ou très hostiles, des villages chaleureux ou totalement esseulés, c’est tout ça que je traverse avec compassion.” Et le regard un peu surplombant du départ s’efface à mesure que le film de Denis Imbert se rapproche de son sujet: la renaissance d’un homme au monde, par les chemins et par le compagnonnage.

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** Réalisé par Denis Imbert. Avec Jean Dujardin, Izïa Higelin, Anny Duperey, Dylan Robert - 90’.

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