Les petites victoires, quand Michel Blanc retourne sur les bancs de l'école

Un feel good movie signé Mélanie Auffret, qui aborde des sujets importants, comme l'illettrisme et la désertification rurale.

Les petites victoires
© Prod.

Alice (Julia Piaton) est la jeune mairesse de Kerguen, village breton de 400 habitants auxquels elle consacre l’essentiel de son temps. En plus d’être la maîtresse de la (toute) petite école, cette célibataire doit s’occuper de réparer aussi bien les nids-de-poule que les hanches de vieux administrés. Comme dans tous les villages, il y a un emmerdeur. Émile (Michel Blanc) a perdu son frère depuis six mois et ne sait ni lire ni écrire. Quand elle l’apprend, Alice va intégrer le sexagénaire dans sa classe. Prix du jury et du public au Festival du film de comédie de l’Alpe-d’Huez, ce deuxième long-métrage de la Bretonne Mélanie Auffret risque d’être trop vite classé comme une chronique de province. Certes, Les petites victoires met en lumière l’esprit de résistance d’une ­communauté, mais ce film prône aussi la nécessité de sortir de son “périmètre de sécurité”. Malgré une facture très clas­sique, la confrontation puis la complicité entre les mômes et Michel Blanc constituent une des réussites de ce film.


** Réalisé par Mélanie Auffret. Avec Julia Piaton, Michel Blanc, Lionel Abelanski, Marie Bunel - 90’. 

Sur le même sujet
Plus d'actualité