
Âmes sensibles s’abstenir: Cronenberg débarque sur la Croisette

Histoire d’ablation d’organes à vif, qui promet de soulever les coeurs les mieux accrochés, " Les Crimes du futur " est présenté lundi soir, avant une sortie dans les salles françaises mercredi. Viggo Mortensen, Léa Seydoux et Kristen Stewart fouleront le tapis rouge en soirée.
" Mon intérêt n’est pas de choquer, et mon but n’est pas que les gens quittent la salle, mais ça peut arriver ", a reconnu le réalisateur, pape du gore. D’autant plus en festival, où le public " n’est pas constitué que de cinéphiles mais aussi de gens qui veulent être sur le tapis rouge ou voir Léa Seydoux, de gens qui ne seront peut-être pas préparés à un film dérangeant ", a-t-il expliqué, avant la projection.
Savamment entretenu, le parfum de souffre qui entoure le réalisateur de 79 ans n’est pas nouveau: dès ses débuts en compétition en 1996, il faisait scandale, divisant la critique mais remportant un Prix spécial du jury, avec " Crash ". Ce film tout de sexe, de violence et d’accidents de voiture a inspiré une certaine Julia Ducournau, Palme d’or 2021, pour " Titane ". Avec ce film, le réalisateur de films cultes comme " La Mouche " ou " Videodrome ", qui pensait en avoir fini avec la réalisation, renoue avec la course à la Palme d’Or, après huit ans d’absence.
Et retrouve ses thèmes de prédilection, le corps et ses métamorphoses. Il y raconte l’histoire d’un artiste performeur tatouant ses propres organes internes à vif. De quoi plonger au sens propre dans l’intimité de son acteur fétiche Viggo Mortensen, pour leur quatrième collaboration après " A History of Violence " (2005), " Les Promesses de l’ombre " (2007) et " A Dangerous Method "