"The Quiet Girl" a loupé de peu l’Oscar du meilleur film étranger, il n’en est pas moins un grand film

Avec The Quiet Girl, l’irlandais Colm Bairéad signe un premier film d’une beauté renversante.

The Quiet Girl

Il a beau faire du cinéma depuis vingt ans, Colm Bairéad n’en réalise pas moins son premier long-métrage de fiction après un passage par le court, le documentaire, la série et le téléfilm. C’est avec une grande maturité cinématographique et une impeccable maîtrise des émotions qu’il aborde l’histoire, simple uniquement en apparence, de cette enfant considérée comme “de trop” dans une famille irlandaise qui ne croule ni sous l’argent ni sous des torrents d’amour.

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Pour les vacances d’été, les parents de Cáit la confient à un couple de parents éloignés qui cache un drame passé que la présence de la petite fille va raviver, d’autant qu’elle va trouver auprès de ces parents de substitution une place qu’elle peine à trouver dans sa vraie famille. Adapté d’une nouvelle de Claire Keegan, The Quiet Girl est un bijou, sensible sans jouer la carte de la sensiblerie, émouvant sans verser dans l’émotion facile. Il démontre que le cinéma est l’art des visages, des regards et des non-dits.

Ceux qu’ils filment ont l’intensité d’un silence dans une partition musicale. S’il y a un risque à miser la réussite d’un projet sur la force d’un visage, a fortiori lorsqu’il est enfantin, celui de la jeune Catherine Clinch (12 ans) qui interprète la petite fille silencieuse, remplit l’écran d’une force hypnotique. The Quiet Girl a loupé de peu l’Oscar du meilleur film étranger, il n’en est pas moins un grand film.

DRAME

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The Quiet Girl

Réalisé par Colm Bairéad. Avec Catherine Clinch, Carrie Crowley, Andrew Bennett, Michael Patric - 94’.

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