
Jean-Claude Van Damme: florilège de sa carrière

C’est décidé: Jean-Claude Van Damme, JCVD pour les intimes, va mettre fin à sa carrière. Il fera son chant du cygne avec un tout dernier film, «What’s My Name», où il revisitera son parcours à travers une version fictive de lui-même, celle d’un acteur amnésique qui tente de se rappeler ce qu’il a vécu. L’occasion de justement faire un retour en arrière pour faire le point sur ce que le Belge a accompli au cours de sa vie, des moments de gloire à ses phrases déconcertantes devenues cultes.
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De Bruxelles à Hollywood
Première précision: JCVD n’est pas connu sous son vrai nom. Né en 1960 à Berchem-Sainte-Agathe, il s’appelle en réalité Jean-Claude Van Vaerenbergh. Il ne changera son patronyme qu’une fois arrivé aux USA, un rêve qu’il couvait depuis l’adolescence et réalisé en 1982. Ceinture noire de karaté et adepte du bodybuilding, il finit par taper dans l’œil de Chuck Norris, rencontré après de multiples petits boulots en Amérique.
Il obtient notamment un rôle en 1985 dans «Le Tigre rouge» et sa légende commence. Trois ans plus tard, c’est la première consécration avec «Bloodsport». Jusqu’au milieu des années 1990, il enchaîne les succès, comme dans «Universal Soldier». Il devient en un rien de temps l’un des acteurs les mieux payés au monde et il s’affiche partout, même dans un épisode de «Friends».
Les échecs et les moqueries
Mais vers 1995, les nuages s’amoncellent. JCVD plonge dans la drogue et enchaîne les échecs dans la deuxième moitié des années 1990. Désormais, quand il se fait remarquer, ce n’est plus pour ses films mais pour ses répliques bizarroïdes. En témoigne ses «1+1=1», «1+1=11», et autres histoires de chiffres à la logique difficilement pénétrable. Interrogé par MCM, il se distingue encore quand il se dit catholique tout en croyant pas à l’histoire d’Adam et Eve, parce qu’il est «trop malin» et «parce qu’un serpent est gentil, et une pomme c’est bon, ça contient de la pectine».
Mais qu’importe les moqueries, il «s’en fout», comme il le dira à Sept à Huit sur TF1. Lui est «aware». «Être conscient cela veut dire être aware. C'est simplement être conscient de ce qui nous arrive», explique-t-il. «Je crois qu'il faut être un peu fou... Fou, c'est quelqu'un qui ne pense pas comme quelqu'un d'autre, qui est en dehors de la boîte. Donc c'est mieux de dire qu'il est fou, de dire qu'il ne pense pas comme nous, qu'il est différent».
Un peu trop avant-gardiste
Fou, peut-être, mais aussi un peu visionnaire. En témoigne une apparition sur le plateau de Thierry Ardisson où il parle de ses projets futurs sur ce qui sera connu plus tard sous le nom de streaming... en 2001. «Je vais essayer de rentrer dans le monde médiatique, sur le net. On va annoncer un film dans le net de chaque pays, puis on ira sur le web via les antennes ATT, le white band et là on pourra toucher 250 millions de viewers. Avec un film de qualité pour 1,99 dollars. Tous les gens du monde entier pourront le voir, même ceux qui n'ont pas d'argent, simplement en poussant sur un bouton. Ils ne doivent pas attendre 40 heures pour le download parce qu'on va distribuer les films avec les téléphones», expliquait-il alors.
C’est ainsi que dès le début des années 2000, JCVD se met à jouer dans beaucoup de films directement mis en vente, sans passage au cinéma. Une stratégie un peu trop avant-gardiste pour être un succès à l'époque. Il doit se rabattre sur les salles obscures, parfois en faisant pas mal de bruit, comme lors de la sortie de «JCVD» en 2008. Mais lorsque le streaming perce enfin, Jean-Claude Van Damme est fin prêt pour exploiter le filon. En 2017, il obtient le rôle principal dans la série «Jean-Claude Van Johnson» sur Prime Video. Dernièrement, c'est sur Netflix qu'il a débarqué lors de la sortie du «Dernier Mercenaire».
Après «What’s My Name», l’acteur veut maintenant tourner la page. «J’ai travaillé toute ma vie, je vis dans des hôtels depuis 30 ans. Tout cela sera expliqué dans le film, comment je me suis éloigné de ma famille. Après cela, je veux me détendre et profiter de ma vie et de ma famille, car la vie passe vite», raconte-il à Deadline.