Les trois meilleurs livres de Barbara Abel

Alors que paraît demain son nouveau livre – Et les vivants autour, un polar qui commet l’exploit de créer du suspense à partir de la chambre d’une comateuse – revenons sur trois très bonnes histoires imaginées par l’auteure belge.

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Je t’aime

Maude, divorcée, deux enfants. Simon, veuf, un enfant. Maude et Simon reconstruisent leur vie, gonflés d’espoir et tenus par l’amour – immense et inespéré – qui les lie. Mais réussir une famille recomposée est toujours un pari… Alice, 18 ans, la fille de Simon ne facilite pas la tâche à Maude à qui elle fait bien comprendre qu’elle ne remplacera jamais sa mère et qu’elle aura beau essayer de l’amadouer, sa porte restera fermée. Mais lorsque Maude surprend Alice un joint entre les doigts, l’adolescente supplie sa belle-mère de ne rien dire à son père. Voyant là une occasion de corriger leur relation tendue, Maude accepte de se taire. Sous l’effet de la drogue, le petit ami d’Alice provoque un accident qui va faire deux morts – deux garçons dont les mères voient leur existence anéantie…  Autour de la notion de mensonge, explorant le périmètre d’une famille recomposée, Barbara Abel compose un ballet de la vengeance dont les principales actrices sont quatre femmes que le destin a placées sur le même chemin. Un thriller domestique qui fait le boulot – ça vous attrape, ça ne vous lâche pas et vous vous dites que votre vie est bien pépère face à celle des héroïnes de cette diablesse d’Abel. 
Pocket, 496 p.

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Derrière la haine

L’histoire commence par une dispute entre deux femmes. Deux femmes, Thiphaine et Lætitia, qui furent jadis les meilleures amies du monde. Où est le temps où ces voisines partageaient l’intimité de leur couple? À l’époque tout allait bien. Tiphaine et Sylvain s’entendaient parfaitement avec Lætitia et David, une harmonie soulignée par l’amitié qui liait leurs deux petits garçons. Mais un jour, c’est l’accident… Le monde s’écroule… Les deux femmes entrent dans une guerre sourde où la peine, le chagrin et la douleur se mêlent à la rancœur, l’amertume et jalousie. Sur la catastrophe qui unit malgré tout Tiphaine et Lætitia, Barbara Abel questionne les limites de la folie ordinaire – en même temps que le sentiment maternel. C’est cette histoire de vengeance diabolique qui a inspiré le film d’Olivier Masset-Depasse – Duelles, transposant l’intrigue dans les années 60, offrant à son film une esthétique hitchockienne qui lui a valu une avalanche de récompense – neuf ! – à la récente cérémonie des Magritte.
Pocket, 352 p.

Je sais pas

Lors d’une excursion scolaire, Emma, 5 ans, se perd en forêt. C’est la panique chez les instits – et plus particulièrement  chez Mylène qui avait la responsabilité de la gamine. Quand Mylène part à sa recherche, Emma est retrouvée, mais l’institutrice ne réapparaît plus… Interrogée, l’enfant dira ne rien savoir de ce qui lui est arrivé. Camille, la mère d’Emma, souffle enfin – même si elle est loin de se douter que le bonheur des retrouvailles avec sa fille cache l’engrenage cruel qui va précipiter sa vie à terre… L’auteure décrit l’ennui d’une femme dans son mariage et les conséquences d’un geste qui a distrait son quotidien. Une fois encore, Barbara Abel s’aventure sur le terrain de la torture psychologique, mettant en scène l’intranquilité des consciences et le remordqui ronge le repos.
Pocket, 432 p.

Pour en savoir plus, lisez notre interview "Barbara Abel, la reine du polar belge". Rendez-vous en librairie à partir de ce mercredi ou dès maintenant sur notre édition numérique, sur iPad/iPhone et Android.

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