

Oui. Mais dans ce cas, il aurait fallu sous-titrer pour sacrifier au genre du polar. L’Odyssée: Pénélope contre les magiciennes. L’Iliade: Les blondes se planquent derrière les murailles.
Ils devraient l’être puisqu’ils célèbrent toutes les armes de l’été: le soleil, la vigueur, le chatoiement, la pureté de l’air, la violence de la lumière, c’est l’époque où les questions existentielles sont au zénith. On prend des résolutions brûlantes. On se réconcilie avec son ombre que l’on piétine.
Non, au contraire. Il les confirme dans leurs préventions. Il leur donne raison en peignant la réalité: le monde est dangereux, les hommes n’ont pas tellement envie de se rencontrer, tout voyage est néfaste. C’est Pénélope qui a raison: il faut rester chez soi. D’ailleurs Ulysse en convient: l’important est de rentrer vivre une vie douce et mesurée dans son île, dans l’ordre de son pouvoir et dans l’équilibre de sa famille.
Rien. Ils ne m’ont jamais rien demandé.
Non. Encore une fois, c’est un poème qui fonde la nécessité de s’ancrer dans une terre où l’on peut espérer une belle vie, douce, aimante, féconde. C’est la modernité postindustrielle qui a fait du voyage frénétique un horizon merveilleux. Mais le monde n’a pas intérêt à ressembler à un terminal d’aéroport planté de Starbucks où des milliards de gens circuleront en se demandant où leur iPhone va les mener.
Si vous voulez savoir d’où vous venez, lisez les poèmes antiques, fortifiez-vous avec la philosophie présocratique, émerveillez-vous avec les tragédies de Sophocle. Après, allez voir de quel soleil se chauffaient ces bâtisseurs de la civilisation la plus belle du monde.
Parce que n’aimant pas le colonel Kadhafi, je ne vois pas pourquoi je mettrais dans ma poche un petit dictateur qui m’intimerait l’ordre de répondre, me dicterait où aller, que faire, quoi lire, comment m’exprimer et signalerait à une communauté virtuelle tout ce que je serais susceptible d’exprimer. Je pense que Messieurs Gates et Zuckerberg sont des criminels contre l’humanisme. Un jour, j’en prends le pari, il y aura un tribunal pénal international où seront traduits ces dynamiteurs de l’humanisme qui ravagent avec leurs gadgets immondes le charme mystérieux et imprévu de la vie.
Oui, cinq mois d’hôpital. (En 2014, il fait une chute de 10 mètres - NDLR). Très bien traité. Hôtellerie parfaite, personnel immensément attentionné, système de santé français parfaitement au point mais pillé hélas par des malotrus. Je garde un merveilleux souvenir de mes déboires. Je remercie la mort, la sécurité sociale et l’insécurité privée.
C’est une tactique. On peut appeler cela l’escapisme en terme militaire. Vivre vite et loin. Toujours s’enfuir, ne jamais être là où l’on vous attend. Une lâcheté? Peut-être. Un confort? Oh que oui!
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