Les 5 documents qui ont marqué l'année

Cette année, on a adoré lire Daniel Mendelsohn, J.D.Vance, Philippe Corbé, Clovis Goux et Brice Teinturier.

Top 5 Documents

Une odyssée – Daniel Mendelsohn 

Professeur de littérature classique aux Etats-Unis, Daniel Mendelsohn raconte comment son père (81 ans) lui demande d’assister au séminaire sur L’odyssée d’Homère qu’il s’apprête à donner à de jeunes étudiants de Bard College où il enseigne. Le début d’une aventure intellectuelle et personnelle à travers l’un des textes fondateurs de la littérature occidentale dont les méandres nous guident dans le roman familial de Mendelsohn. L’un des livres les plus puissants jamais lus sur les liens (et les non-dits) qui attachent un père et son fils.

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Une odyssée - Daniel Mendelsohn ©DR

Flammarion, 427 p. 

Hillbilly Elégie – J.D.Vance 

En retraçant son itinéraire personnel, J.D.Vance fait le portrait d’une Amérique blanche, déboussolée et silencieuse. Ceux que l’on appelle les «hillbilies», les «rednecks» ou «white trash» sont les héros de ce livre qui plonge au cœur des frustrations d’une communauté qui n’a pas la parole et de moins en moins de travail. Engagé dans les Marines, vétéran de l’Irak, J.D.Vance a pu s’extraire de son environnement grâce à ses études de droit. Son témoignage est capital pour comprendre l’Amérique de Trump.    

HillBilly Elégie ©DR

Globe, 280 p. 

J’irai danser à Orlando – Philippe Corbé 

Correspondant de RTL aux Etats-Unis, Philippe Corbé revient au Pulse, club gay d’Orlando et théâtre d’un attentat perpétré au nom de Daesh. Sur les traces des quarante-neuf victimes, au-delà des histoires parfois terribles (ce père qui refuse de récupérer la dépouille de son fils parce qu’il vient de découvrir qu’il était homosexuel), Corbé entreprend un récit primordial dans l’histoire des droits des homosexuel(le)s – celui de la boîte de nuit comme lieu de socialisation.

J'irai danser à Orlando ©DR

Grasset, 360 p. 

La disparition de Karen Carpenter – Clovis Goux 

Emblème d’une Amérique conservatrice, vitrine des valeurs familiales, le duo des Carpenters (formé par Richard et Karen Carpenter, frère et sœur) fut une machine à succès dans les années 70. Derrière la façade d’un bonheur entretenu à coups de chansons aussi mielleuses que merveilleuses, se cache le mal être d’une jeune fille qui finira par mourir d’anorexie. A travers l’obsession mortifère de Karen Carpenter, Clovis Goux fait la peinture de cette culture des banlieues et des centres commerciaux, paradis artificiels de notre société de consommation.    

La disparition de Karen Carpenter ©DR

Actes Sud, 127 p. 

Plus rien à faire, plus rien à foutre – Brice Teinturier 

Dans une année qui a un peu plus encore souligné la méfiance vis-à-vis du monde politique, Brice Teinturier, expert des stats (il est directeur général délégué de l’Ipsos), tente de dessiner le périmètre de cette nouvelle « classe », les PRAF, les Plus Rien à Foutre. Enquête dans cet interstice du renoncement, le livre décrit un paysage citoyen tenté par toutes les remises en question (contre les médias dominants, entre autres) et séduit par la parole libérée des réseaux sociaux. 

Plus rien à faire, plus rien à foutre ©DR

Robert Laffont, 198 p. 

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