
Dour 2017: l’envol de Phoenix

Samedi soir. La nuit est tombée sur la plaine de la Machine à Feu. Du côté de la scène principale, un gigantesque miroir offre une vue d’ensemble sur les instruments de Phoenix. Attendu au tournant, le groupe français traverse actuellement l’Europe pour défendre les couleurs azurs de "Ti amo", sixième chapitre d’une discographie bordée de mélancolie et de tubes ultra chics. La scénographie du jour est dingue. L’image projetée sur l’énorme réflecteur exhibe une plongée au cœur du concert: une vision sensiblement altérée du réel. Via un tour de passe-passe cybernétique, le reflet de Phoenix est en effet parcouru de couleurs fluorescentes, de paysages exotiques, d’effets psychédéliques. Au premier coup d’œil, c’est impressionnant. Une véritable performance visuelle.
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Cols hors catégorie
Venu défendre son nouvel album, la formation attaque son concert avec Ti Amo, un morceau titulaire en forme de déclaration d’amour à l’Italie. C’est chaud. C’est beau. Entre Phoenix et le public de Dour, le jeu de séduction prend assez facilement. D’autant que les Français embraient avec les pépites synthétiques du désormais classique Wolfgang Amadeus Phoenix. Servis sans préliminaire, les morceaux Lasso et Lisztomania mettent rapidement Phoenix hors de portée. Placé en haut de l’affiche, le groupe vole bien au-dessus de la mêlée. Techniquement, musicalement, la proposition est irréprochable. Au chant, Thomas Mars gravit des cols mélodiques hors catégorie. Avec son accent so frenchie et ses refrains interplanétaires (If I Ever Feel Better, 1901), le garçon habite parfaitement les chansons. Porté par la foule, il termine sa prestation dans le public. Un show bouillant.