
Soldout: “Plus on avance, moins on a de règles”

Plus qu’une confirmation, “Forever”, cinquième album de Soldout, est le signe d’un nouveau départ. Tout juste rentrés de Chine où ils ont donné sept concerts, Charlotte et David annoncent de nouvelles couleurs et l’apport d’une vraie batterie (et donc d’un vrai batteur). Même s’il abrite encore des secousses pour dancefloor (Do It Again, Oppression), " Forever " privilégie une rythmique lancinante, des atmosphères schizophréniques et des arrangements qui doivent autant à l’électro minimaliste qu’au hip-hop. On adore.
Soldout enregistre-t-il un nouvel album en réaction au précédent ?
CHARLOTTE MAISON – Nous n’aimons pas nous répéter. Dès que nous partons dans une direction qui nous semble familière, nous laissons tomber. Pour “Forever”, il y a eu une réflexion par rapport à notre manière de fonctionner à deux. On a voulu élargir le cercle. “Forever” a été réalisé avec Maya Postepski, du groupe canadien Austra. Musicalement et psychologiquement, elle nous a beaucoup aidés. On retrouve aussi sur ce disque le groupe Goose ou encore Alain Benisty (Darko).
Soldout est désormais accompagné d’un batteur. Le binôme est cassé ?
DAVID BABOULIS – Plusieurs fois, à la veille d’une tournée, on s’est demandé s’il ne fallait pas prendre un batteur. Mais il y avait une barrière pratique. Charlotte et moi, on est en couple. On tourne très facilement à deux. Un batteur, c’est une piaule en plus, du matos à trimballer, un cachet supplémentaire. Mais cette fois, on s’est dit que c’était cohérent. “Forever” est le premier album de Soldout qui n’est pas à 100 % électro. Avec un batteur, nos morceaux vont trouver une nouvelle dynamique.