Jeu: DmC Devil May Cry

Dante n’est pas un jeune comme les autres, il est le fils d'un démon rebelle, Sparda. Mi-homme, mi-dieu, il peut librement voyager entre la réalité et les limbes, le domaine réservé des esprits malins. Avec Vergil, son frère jumeau, il part affronter Mundus, le roi des enfers et son armée de sbires.

Lorsque Capcom a annoncé le reboot de Devil May Cry et son approche en 2010, la rupture avait fait de nombreux mécontents. Dante, le héros gothique et pince-sans-rire jusqu’à Devil May Cry 4 venait alors de mourir sous leurs yeux.

Mais ce qui inquiétait le plus les joueurs s’avère au final la véritable force de ce titre: sa direction artistique! Le procédé à l’œuvre est le même que celui que subira bientôt Lara Croft dans Tomb Raider. Après une durée de vie honorable, le design de Dante a été revu en profondeur. Comme Lara, Dante rajeunit. Il est aujourd’hui une sorte d’adul-escent, un emo boy british habillé comme un punk californien!

De même, le travail accompli par Ninja Theory sur les décors, les ennemis et le contexte de cet épisode impressionne tout autant. Les limbes permettent de donner libre cours à l’imagination des artistes, ils peuvent déformer la réalité, créer des illusions, des hallucinations. Ces ruptures cassent l’effet "couloir", la linéarité, le pire défaut de ce type de jeu.

L’univers se déconstruit, on perd parfois tant ses repères que ça en devient psychédélique! D’autant que DmC assure niveau ambiance, puisque c’est DJ Noisia qui signe son thème principal tout en dubstep. Au final, même les fans seront séduits. D’autant que le gameplay a peu évolué, lui: c’est toujours aussi jouissif et nerveux manette en main. Le genre de jouabilité qui permet - moyennant un peu d’entraînement - d’enchaîner une quarantaine de coups sur 5 ennemis différents et ce, sans toucher le sol. Beau gosse, quoi!

DmC Devil May Cry
PS3 360 PC