Comment éviter les coups de soleil cet été ?

À l'approche des vacances, beaucoup seraient tentés de faire un petit passage dans un banc solaire pour préparer leur peau au soleil. Mauvaise idée.

© Moustique

Préparer sa peau au soleil est impératif. Pas seulement parce que les coups de soleil sont inconfortables, mais surtout parce que le risque de cancer est réel. Il est même de plus en plus important. La Fondation contre le cancer estime que le nombre de cancer de la peau devrait doubler dans les 10 prochaines années. Chez les adultes, les moins de 30 ans sont les plus à risque en ce qui concerne les mélanomes, les cancers les plus graves, car leur peau est plus sensible.

En fait, à cause du réchauffement climatique, les UV sont plus virulents qu’avant. Or tous les rayons UV, même les plus doux, sont dangereux pour la peau.

Cela ne signifie pas qu’il faut fuir le soleil à tout prix. On en a évidemment besoin, notamment pour sa vitamine D ou son impact sur le moral. Mais il faut s’exposer progressivement, avec de la crème solaire, surtout si vous avez une peau claire.

Et le banc solaire ?

Selon le SPF Economie, 8% des Belges se rendent, certains parfois, d’autres souvent, dans un centre de bronzage, malgré la mauvaise presse de cette activité cancérigène depuis au moins une décennie. La pratique serait si mauvaise pour la santé que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a placé le banc solaire dans la catégorie qui présente le plus de risques, aux côtés du tabac et de l’amiante.

Face à ces risques, la législation belge impose aux exploitants de centres de bronzage de suivre certaines règles précises. Parmi elles, la limitation du taux de rayonnement (max. 0,3 W/m2), l’interdiction d’accès aux mineurs d’âge et aux personnes ayant une peau de type 1 (la plus claire), ­celles qui prennent certains médicaments ou qui ont déjà été touchées par un cancer de la peau.

En 2021, 67 centres de bronzage ont été contrôlés par les inspecteurs du SPF Économie. L’intensité de rayonnement a été mesurée dans 35 d’entre eux. Un sur six (14,3 %) était en infraction. C’est beaucoup.

Les clients seraient en outre mal informés: 40 % de la population croit que le banc solaire permet d’éviter les coups de soleil, ce qui est faux, et un tiers (33 %) seulement sait que les risques sont plus élevés chez les moins de 35 ans que chez les autres. Or, l’âge moyen du premier passage au solarium est de 23 ans. “C’est dramatique, car le nombre de cancers de la peau est amené à doubler dans les dix prochaines années. Pas seulement à cause des bancs solaires, évidemment, mais ça fait partie du problème”, alerte le Dr Véronique Le Ray, directrice médicale de la Fondation contre le cancer.

Face à ce constat, la Fondation contre le cancer et d'autres organismes réclament l'interdiction stricte des bancs solaires. Mais le secteur se défend, avec de bons arguments.

Retrouvez notre article Le faux soleil dans la peau dans notre nouveau numéro

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité