Variole du singe: "Il y a de fortes chances que le virus revienne"

Par Rédaction avec Belga Mercredi 10 mai 2023 18:27
Temps de lecture : 2 minutes

Un professeur de l'Institut de médecine tropicale explique pourquoi la maladie pourrait faire son retour alors qu'il a disparu des radars en Belgique.

Des virus de la variole du singe (en rouge) au sein d’une cellule infectée (en bleu), le 26 juillet 2022 à Fort Detrick (Maryland) ©BelgaImage

Le 19 mai, cela fera exactement un an que la première infection par le virus "mpox", le nom officiel du virus de la variole du singe (ou monkeypox), a été annoncée dans notre pays. D'après le professeur des maladies infectieuses émergentes Laurens Liesenborghs, de l'Institut de médecine tropicale, il y a de fortes chances que celui-ci réapparaisse.

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Un virus capable de revenir après avoir circulé sous les radars

Douze mois après le premier cas, la Belgique a comptabilisé, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 793 personnes infectées. Deux personnes sont décédées des suites de la maladie, caractérisée par une éruption cutanée typique accompagnée de cloques et de symptômes grippaux tels que fièvre, frissons, maux de tête et douleurs musculaires. Pas une seule infection n'a été enregistrée ces dernières semaines.

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Le professeur Liesenborghs ne peut garantir si le virus sera donc également tenu à l'écart de nos régions à l'avenir. Un cluster de 17 nouveaux cas a été découvert dans le nord de la France fin mars. Parmi ceux qui ont été infectés, 60% avaient été vaccinés contre le virus. "Nous n'avons connaissance d'aucun nouveau cas pour le moment", déclare le professeur Liesenborghs. "La recrudescence dans le nord de la France s'est également calmée entre-temps. Cela montre que le virus peut encore circuler sous le radar. En Amérique, par exemple, des infections ont également été enregistrées, bien que ce soient des cas isolés".

Une nouvelle vague comme celle de l'été 2022 pourrait ne pas arriver, prédit Liesenborghs. "Mais il y a de fortes chances que le virus revienne. C'est une question de temps pour l'instant, mais nous continuerons à surveiller la situation de près". La variante du virus mpox qui circulait en Europe était la variante principalement retrouvée en Afrique de l'Ouest. En 2017, il y a eu une épidémie majeure de cette variante au Nigeria, un pays très densément peuplé et qui a de nombreux liens avec d'autres pays. C'est cette variante qui est finalement apparue également en Europe.

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