Jeûne intermittent : voici les bienfaits et les dangers de ce rythme alimentaire

Les rythmes alimentaires se diversifient et la théorie du 16/8 prend de l'ampleur. Le jeûne intermittent devient l'alternative du déjeuner, dîner, souper.

Jeûne intermittent : voici les bienfaits et les dangers de ce rythme alimentaire
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Déjeuner, dîner, souper a longtemps été la triplette gagnante du rythme alimentaire. "L'estomac se vide en trois à quatre heures, donc on a faim à peu près toutes les quatre à cinq heures", expliquait sur les antennes de BFMTV la médecin nutritionniste Laurence Plulmey. Avec trois repas par jour, les chances de couvrir l'ensemble de ses besoins nutritionnels journaliers seraient ainsi assurés. Mais cette vision classique se retrouve aujourd'hui confrontée à la théorie des 16/8.

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Trois repas par jours ? "Une construction culturelle." Nécessaire pour les apports nutritionnels journaliers ? "Faux !" Les 16/8 privilégient des repas équilibrés et concentrés sur une courte période. Il faudrait ainsi pouvoir jeûner durant près de 16 heures sur la journée. "Deux, trois ou quatre repas peuvent tout à fait contenir une quantité d'aliments et une qualité nutritionnelle suffisantes. La qualité de l'alimentation ne dépend pas du nombre de repas", confie à nos confrères Anthony Berthou, nutritionniste spécialisé en micronutrition et expert en nutrition sportive. Selon lui, l'idéal serait de ne plus manger dès le milieu de l'après midi. Mais au vu des rythmes de vie de chacun, c'est le déjeuner qui pourrait être sauté pour laisser son corps se régénérer entre le repas du soir et le midi.

Jeûne intermittent, attention danger ! 

Les études se multiplient sur le sujet. Et les bienfaits de ce jeûne intermittent sur la santé seraient incontestables d'après les premières bribes de résultats. Un meilleur métabolisme, une diminution des inflammations, une augmentation de l'énergie, de la sensation de bien-être, une autorégulation de l'insuline, une diminution des risques d'arthrite ou de fibromialgie... Mais ces recherches ne sont encore qu'exploratoires et aucune n'aurait actuellement compris l'ensemble des exigences nécessaires pour être prises comme base scientifique. Par contre, des expériences sur des animaux ont là démontré des effets stupéfiants du jeûne. Le processus naturel de vieillissement aurait ainsi été ralenti au sein d'un groupe test de rongeurs. La privation de nourriture a permis le déclenchement de mécanismes de défense des cellules réduisant les risques de maladies, comme les cancers.

Cette pratique n'est toutefois pas anodine et doit se conjuguer avec un équilibre alimentaire strict. Anthony Berthou remarque : "Jeûner seize heures pour ensuite prendre un jus de fruit, des tartines de pain blanc avec de la confiture ou des céréales soufflées au petit-déjeuner qui font grimper la glycémie et augmenter la sécrétion d'insuline, puis prendre une soupe le soir sans protéines, ça n'a pas de sens." Le jeûne intermittent comprend même certains risques. Des maux de tête ou encore des malaises peuvent survenir s'il n'est pas convenablement réalisé. Chez les femmes enceintes, les enfants ou encore les personnes âgées, cette pratique doit même être suivie de près. Dans tous les cas, le jeûne intermittent nécessite une bonne hydratation. Se faire suivre par un spécialiste est également un préalable recommandé.

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