Trois patients guéris du VIH : un élément relie ces trois cas et rend espoir à la recherche

Va-t-on vers un traitement pour guérir du VIH ? La recherche n'est pas encore là mais des résultats positifs se répètent.

Trois patients guéris du VIH : un élément relie ces trois cas et rend espoir à la recherche
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Le VIH ne se guérit pas. Aucun traitement n'a pour l'heure été trouvé pour éradiquer ce virus responsable du SIDA. Pourtant, trois patients ont ces dernières années pu en guérir. Trois anomalies que la science tente de comprendre. Il réside peut-être en eux le remède qui permettra d'enfin éradiquer ce fléau.

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Timothy Brown est le premier homme à avoir guéri du VIH. L'américain, mieux connu sous le nom du "patient de Berlin" apprenait en 1995 être contaminé. Onze ans plus tard, en 2006, c'est face à la leucémie qu'il devait se battre. Il doit attendre douze mois pour recevoir une greffe de moelle osseuse. "Le donneur de moelle osseuse avait une mutation génétique rare qui rendait ses cellules immunitaires résistantes au VIH", précise Science&Vie. Après cette intervention, Brown cesse son traitement contre le VIH. Il est alors à nouveau testé et stupéfaction, les résultats sont négatifs. "Je suis la preuve vivante qu'il peut y avoir une guérison du sida. C'est magnifique d'être guéri du VIH", s'enthousiasmait-il en 2012. Le Berlinois s'en est allé en 2020 après une récidive de la leucémie. Mais il est aujourd'hui considéré comme le premier patient à s'être débarrassé de cette infection.

Une deuxième guérison est survenue en 2019. Le "patient de Londres", lui aussi, était touché par une leucémie. Lui aussi a reçu une greffe de moelle d'un donneur avec une mutation génétique. Quelques mois plus tard Adam Castillejo était considéré comme guéri. Suite à ces résultats spectaculaires, les chercheurs commentent : "Nos conclusions montrent que le succès de la transplantation de cellules-souches comme traitement du VIH, pour la première fois rapportée il y a 9 ans pour le patient de Berlin, peut être reproduite." Mais ils se projettent même plus loin : "D'autres patients ont bénéficié d'un traitement similaire, mais aucun n'est aussi loin dans la rémission. Il y en aura probablement d'autres, mais cela prendra du temps."

La recherche avance

Ils ne croyaient pas si bien dire. Début mars, une troisième guérison est constatée. Pour le "patient de Düsseldorf", cette fois, à nouveau le même procédé. D'autres patients pourraient connaître le même résultat. Mais les résultats définitifs sont encore attendus. La greffe de moelle avec cette variation génétique n'est pas encore considérée comme un traitement qui pourrait se généraliser. Il n'en reste pas moins que la communauté scientifique dispose aujourd'hui de données de plus en plus solides pour pouvoir comprendre le mécanisme, et espérer pouvoir le répéter à grande échelle.

C'est ce qu'espèrent les 40 millions de personnes dans le monde, atteintes par le VIH.

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