
Michel Fugain: "Tant que le soleil monte, je monte"

Quel genre d'homme êtes-vous en été? Le même moins vêtu? Un autre plus dévêtu?
Vous savez que j'habite en Corse, alors, nous, à partir du mois de mai, on est en pantacourt… Mais en été, moi, je suis la lumière montante. Tant que le soleil monte, je monte. À partir de la moitié du mois d'août, j'ai une espèce de tristesse qui s'installe, la lumière est un peu plus tristounette.
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Il y a combien de chambres dans votre maison en Corse?
Il y a de quoi loger du monde… C'est plusieurs corps de bâtiment, c'est une maison familiale typique. Il y a les musiciens qui débarquent avec leurs propres enfants. Une famille normale, avec les ados qui se lèvent tard parce qu'ils ont veillé jusqu'à quatre heures du matin, les petits qui se lèvent tôt et qui réveillent tout le monde…
Plus Claude Maurane!
Oui, plus Maurane qui, de temps en temps, déboule… Elle, alors, on va dire que son rythme est excessivement lent en été.
Elle ne bouge pas beaucoup? On la retrouve là où on l'a posée?
Faut pas trop la bousculer. C'est exactement ce qu'on attend d'elle. N'empêche, on déconne beaucoup avec Maurane, et tout ça est extrêmement agréable à vivre…
Ça dure tard, le soir à table?
Ah ben oui… Et les tables sont longues et nombreuses.
Quel est le meilleur moment de la journée en été?
J'aime assez le soir. Il y a plus de convivialité, plus que le midi où tout le monde n'est pas toujours là. J'aime bien le moment où on va au marché aussi. C'est con, mais j'aime bien faire le marché où vous embrassez quelqu'un tous les deux mètres…
Qu'est-ce que ça fait d'avoir enregistré en 1972 Une belle histoire, l'un des plus célèbres titres de l'histoire du tube de l'été?
Ça se vit comme un accident de parcours. Ce qu'il en reste dans la mémoire des gens, c'est l'idée d'une chanson qui les a touchés, et je ne sais pas pourquoi. Mais c'est vrai que c'est rare que ce qu'on appelle un tube de l'été laisse des traces aussi longtemps…
Il n'empêche… "Il rentrait chez lui, là-haut dans le brouillard, elle descendait vers le Midi. Ils se sont trouvés au bord du chemin sur l'autoroute des vacances. Ils se sont cachés dans un grand champ de blé"… On voit le chemin, on voit l'autoroute, on voit le champ de blé…
C'était une époque où il n'y avait pas de clip, et on ne pouvait pas casser l'imaginaire des gens. Aujourd'hui, avec les clips…
Merci, Michel, je vais vous laisser aller gonfler votre bouée canard…
Merci à vous.