
La langue bien pendue : Les Diables redeviennent des Divas pourries-gâtées

Du jamais vu !
Wilmots réussit même à transformer la très poussiéreuse fédération. Le professionnalisme est là, enfin ! Et tout est là : les stades pleins, les audiences, l’enthousiasme, l’esprit de groupe, la fierté, l’ambiance folle, les défis des supporters, les femmes qui remplissent une tribune, on applaudit même les hymnes nationaux des adversaires !
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Du jamais vu !
C’est la symbiose totale entre les Diables rouges façon Wilmots et la population belge. Au Brésil, il y a ces matches difficiles, mais le stress ajoute encore du sel aux victoires. Et au pays, ce sont des écrans géants et des fêtes partout, une adhésion totale. En ¼ de finale, les Diables sont éliminés par l’Argentine, et alors ? Ce n’est pas grave ! On est à notre place : dans les 8 meilleurs équipes du monde. La Belgique avait l’équipe la plus jeune, rendez-vous à l’Euro 2016 ! Bref, un sans-faute. Et tout ça essentiellement grâce à un homme : Marc Wilmots.
Et puis samedi, patatra !
En une seule phrase, le même Marc Wilmots ne gâche pas tout - loin de là - mais il gâche la fin de l’histoire. « Je ne veux pas d’un retour festif en Belgique », dit-il. Qui ne voulait pas de ce retour festif ? Les joueurs ? Le seul Wilmots ? On ne sait pas trop. Ce qu’on sait, en revanche, c’est que ça ne ressemble pas aux Diables qu’on aime. Ça, c’étaient les Diables d’avant : un peu enfants gâtés, un peu divas.
L’espace d’un jour ou deux, Messieurs, vous êtes redevenus des divas. Snober les millions de Belges qui vous ont portés, ça ne se fait pas, tout simplement. Vous les appelez vous-mêmes les « meilleurs supporters du monde ». Venir les saluer, c’était la moindre des choses. Ça s’appelle le respect. Finalement, après un très gros cafouillage, les Diables rouges étaient hier sur la Place des Palais devant des milliers de supporters. Mais, avouons-le, il manquait ce « petit quelque chose » de naturel et spontané… C’est dommage.
Mais allez, on va dire que, comme ses joueurs, Marc Wilmots est encore jeune. Après tout, il n’a que 45 ans et peu d’expérience en tant que coach national. Comme ses joueurs sur le terrain, il a encore des choses à apprendre en dehors du terrain. C’est promis : il ne le fera plus !