
Etats-Unis: l'entrée en campagne de Ron DeSantis sur Twitter tourne au fiasco
Un fiasco. C'est ce les médias retiennent de cette entrée en campagne de Ron DeSantis sur Twitter. L'idée était originale, moderne et se voulait comme telle. Ron DeSantis voulait faire un joli coup en présentant sa candidature à la primaire républicaine pour la présidentielle de 2024 en direct sur Twitter Space (en audio) face à Elon Musk et l'entrepreneur républicain David Sacks. Sauf que rien n'a fonctionné comme prévu...
Coupure de liaison, échos insistants, re-coupures, mauvaises interférences... Il a fallu plus d'une demi-heure pour pouvoir entendre convenablement le candidat DeSantis s'exprimer devant la nation. Plus de 300.000 personnes s'étaient connectées. Il était 18h, heure locale, minuit chez nous. "Il y a tellement de gens que ça crash", a justifié David Sacks. "C'est embêtant qu'on n'ait pas prévu ça avant", n'a pu s'empêcher de répondre Elon Musk.
Avancez à 10 secondes
- Elon Musk accueille "le gouverneur DeSantis pour cet historique"
ça coupe
- Une autre voix: "On essaie de démarrer, il y a tellement de gens"
- Musk: "C'est embêtant qu'on n'ait pas remarqué ça avant"
- echo "bienvenue gouverneur DeSantis"
Fiasco total pic.twitter.com/KoQv0JxUAt— Philippe Berry (@ptiberry) May 24, 2023
"Ce lien fonctionne"
Les adversaires de Ron DeSantis s'en sont donnés à coeur joie. A droite, Donald Trump a posté sur son réseau social, Truth: "Rob (sic), mon bouton rouge est plus gros, plus fort, meilleur et il fonctionne!" A gauche, le parti démocrate a simplement twitté un lien vers les donations pour le parti démocrate et la candidature Biden/Harris avec cette légende: "Ce lien fonctionne". On a connu meilleur démarrage de campagne...
This link works: https://t.co/9PzIJkseYI
— Joe Biden (@JoeBiden) May 24, 2023
D'autant que Ron DeSantis a du retard à rattraper. Sur Donald Trump, notamment, qui caracole à 53,6% dans les intentions de vote pour la primaire républicaine pour 21% seulement DeSantis. Lequel a également un problème d'image. L'Amérique profonde ne le connaît pas et, comme dit Joe Walsh, un républicain, ancien candidat à la primaire, "plus les gens le voient, moins ils l'aiment". C'est sans doute pour cela qu'il a tenté de s'amuser du fiasco Twitter quand il a été interrogé plus tard sur Fox News. Même si son sourire restait figé...