Elections en Turquie : Erdogan se dit en tête, prêt à un second tour

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi être «clairement en tête» de la présidentielle, mais se dit prêt à «respecter» un second tour s'il est nécessaire.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan @BELGAIMAGE

«Même si les résultats ne sont pas encore publiés, nous sommes clairement en tête» a-t-il lancé devant une marée de supporters réunis au cœur de la nuit (02h30 locales, 01h30 HB) à Ankara: «Nous respectons ce scrutin et nous respecterons la prochaine élection» a-t-il assuré. «Nous ne savons pas encore si l'élection est terminée avec ce premier tour mais si le peuple nous emmène au second tour, nous le respecterons».

C'est la première fois en vingt ans, depuis qu'il est au pouvoir en Turquie, que le chef de l'État serait contraint à un second tour, prévu le 28 mai, face à son adversaire social démocrate Kemal Kiliçdaroglu. Ce dernier emmenait une coalition inédite de six formations de l'opposition. «Peu importe le résultat, 27 millions de personnes ont préféré voter pour nous», a-t-il continué alors que les opérations de dépouillement se poursuivaient.

«Je pense que nous finirons cette élection avec plus de 50%» des suffrages, a-t-il insisté. «Le peuple a choisi la stabilité et la sécurité lors de cette élection présidentielle».

M. Erdogan a également revendiqué la «majorité» des 600 sièges au Parlement pour l'Alliance nationale qu'il a formée entre son parti, l'AKP et de petits partis nationalistes et islamistes.

 

 

«Le besoin de changement dans la société est supérieur»

Le candidat de l'opposition à l'élection présidentielle en Turquie, Kemal Kiliçdaroglu, a quant à lui promis lundi la victoire de son camp «au second tour» du scrutin.

«Si notre nation demande un second tour, nous l'acceptons volontiers. Et nous allons absolument gagner ce second tour», a-t-il lancé au cœur de la nuit, depuis Ankara, entouré des représentants des six partis de sa coalition. Le président Recep Tayyip «Erdogan n'a pas pu obtenir le résultat qu'il escomptait en dépit de toutes les insultes» proférées à l'encontre de son adversaire, a continué M. Kiliçdaroglu.

 

 

«Le besoin de changement dans la société est supérieur (au chiffre de) 50%; nous devons absolument gagner et installer la démocratie dans ce pays», a-t-il estimé sans évoquer les élections législatives qui se déroulaient simultanément.

 

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