Viendra, viendra pas ? Charles III pas rassuré avant sa visite en France

Décidément, entre la France et l'Angleterre, ce sera toujours un pas de deux. Tandis que Buckingham Palace prépare la venue du roi Charles III à Paris pour une visite de trois jours, sa première visite officielle à l'étranger en tant que monarque, à Lyon, Paris ou Marseille, les manifestants s'époumonent : « Macron n'écoute pas, il se comporte comme un roi », effigie de guillotine à l'appui... A Londres, on commence à se poser des questions.

Le timing est parfait ! - ou, c'est selon, ne pouvait être plus mal choisi. Jamais peut-être la différence de culture entre les deux frères ennemis de la vieille Europe n'a été plus éclatante. La première visite en terre étrangère d'un roi dans un pays voisin qui cherche à rejouer (pour une partie de ses manifestants) la révolution de 1789 ! « Oh, dear !... »

Les mots d'Olivier Besancenot du Nouveau parti anti-capitaliste ont d'ailleurs traversé la Manche : « Charles III, on va l'accueillir avec une bonne vieille grève générale ». « A good old general strike », en anglais. Car si le Royaume Uni subit lui-aussi le retour des grèves depuis l'été dernier, rien de comparable à ce qui se passe en France. Il est surtout question d'arrêt de travail et de quelques manifestants. Pas d'un pays qui semble au bord de l'implosion sociale...

"A good old general strike"

Or, du côté de Buckingham, on a prévu pour Charles trois jours en France avec un programme précis entre Paris et Bordeaux. Le Telegraph s’inquiète de voir son monarque pris dans "les manifestations, les piquets de grève, les graffitis et les services publics erratiques". Et d'imaginer autour du souverain "de la poussière, des carcasses de voitures incendiées, des trottoirs cassés, des panneaux de signalisation et des feux de circulation scotchés."

Alors, viendra se frotter aux manifestants, ou viendra pas, Charles III ? Si aucun communiqué officiel n'a été rendu public, le Daily Mail affirme cependant que le palais royal "surveille de près les émeutes françaises". Il n’est pour l’heure pas question d’une annulation de sa venue, mais le Roi "suivra les conseils des autorités".