Scandale du Parlement européen : le séjour de Marie Arena à la luxueuse Mamounia pose question

En 2015, Marie Arena s’est fait offrir un luxueux séjour à La Mamounia, un hôtel 5 étoiles à Marrakech, rapporte Le Soir à partir des révélations du repenti Antonio Panzeri.

Marie Arena, en 2017
Marie Arena, en 2017 @BELGAIMAGE

Présenté comme le moteur de «l’organisation criminelle présumée» financée par le Qatar dans le but de corrompre le Parlement européen, Pier Antonio Panzeri a signé mi-janvier un accord de repenti. En échange d’informations, l’ancien eurodéputé encourra une peine limitée. Le Soir et La Repubblica ont mis la main sur un compte rendu d’audition du Milanais de 67 ans. Selon le quotidien belge, Antonio Panzeri a expliqué aux enquêteurs que Marie Arena l’avait accompagné quelques jours au palace marocain La Mamounia en 2015.

Selon l’Italien, l’eurodéputée belge (PS) pensait que le séjour était payé par Panzeri lui-même, et non pas par Abderrahim Atmoun, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne qui présidait à l’époque la commission parlementaire mixte Maroc-UE.

«En 2015, il y a eu un voyage avec Marie Arena. Elle m’a accompagné deux ou trois jours à La Mamounia, où nous avons fait des rencontres avec la communauté sahraouie». «Je pense que Marie Arena pense que c’est moi qui l’ai invitée mais, en réalité, tout a été pris en charge par Atmoun», a expliqué Panzeri, selon le compte rendu d’audition publié par Le Soir et La Repubblica.

 

Pour rappel, le Maroc est également cité dans l’enquête sur le scandale de corruption au Parlement européen. Abderrahim Atmoun est cité comme corrupteur présumé de plusieurs membres du Parlement européen.

Blanchie par Panzeri

Sollicitée par Le Soir, Marie Arena n’a pas donné suite. Auparavant, elle avait concédé «une amitié professionnelle» avec Panzeri au cours de la précédente législature européenne.

Ce dernier a toutefois tenu à blanchir la Belge : «Une des raisons pour lesquelles M. Panzeri avait envie de s’exprimer, c’est parce qu’il sait qu’il a trahi la confiance de certaines personnes et Marie Arena en fait partie, expliquait à la RTBF l’un des avocats du repenti. Il estime que c’est quelqu’un de très droit, qui n’aurait pas dû être accusé comme c’est le cas ici. Il citera son nom pour dire qu’elle n’a strictement rien à voir et qu’il n’aurait jamais osé lui proposer quoi que ce soit», disait-il en janvier.

 

 

 

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