Les ménages européens paient-ils le prix des sanctions occidentales contre la Russie ?

La Russie est le pays le plus “sanctionné” de l’histoire. Pour autant, son économie ne s’est pas encore écroulée. De leur côté, les ménages européens paient des conséquences de ces sanctions.

Malgré les premiers effets des sanctions occidentales – ici la fermeture des magasins Ikea -, le président Poutine bénéficie encore du soutien massif de la population russe. © BelgaImage

9 sanctions

Limitation de visas, sanctions contre les oligarques, interdiction d’exportations de produits divers, fin de diverses activités commerciales… L’Union européenne a prononcé 9 paquets de sanctions à l’encontre de la Russie.

11 milliards d’euros

Le coût estimé pour Moscou du 10e paquet de sanctions fraîchement lancé par l’UE. L’objectif est de priver la Russie de technologies et de produits industriels essentiels, surtout dans les secteurs de l’automobile, de la construction et de l’industrie militaire.

6 mois

Les restrictions ont été prolongées pour au moins un semestre. Elles courront donc au moins jusqu’à l’été. Certaines datent de l’annexion de la Crimée en 2014.

De 2,2 à 5,6 %

La chute du PIB de la Russie en 2022, selon les scénarios. Certes, les ménages russes en souffrent, mais on est bien loin des prédictions dramatiques de début 2022: une chute de 12 à 30 %. Moscou s’est donc montré étonnamment résilient grâce, en partie, à son partenariat avec la Chine.

40 %

La proportion des rentrées budgétaires émanant de l’industrie du gaz et du pétrole russe. Cela peut aussi expliquer la résilience de Moscou, car les premières restrictions européennes sur ces produits n’ont été prononcées que fin 2022 en raison de notre dépendance énergétique. La chute de l’économie russe s’annonce plus ardue en 2023.

67 milliards

En euros, l’aide budgétaire européenne en faveur de l’Ukraine, notamment en matériel militaire et soutien humanitaire. Il n’y a pas d’estimation précise, mais les ménages européens paient aussi indirectement les sanctions économiques contre Moscou. L’explosion des factures énergétiques et l’inflation en sont des illustrations.

330 milliards de dollars

Les avoirs russes actuellement immobilisés par l’Union européenne et la Suisse. L’UE espère pouvoir les capter pour financer la reconstruction de l’Ukraine. Celle-ci est estimée à 750 milliards de dollars par Kiev.

Sur le même sujet
Plus d'actualité