Séismes en Turquie et en Syrie: le témoignage du père sur la photo qui a fait le tour du monde

La photo de Mesut Hancer en train de tenir sa fille décédée sous les décombres du séisme en Turquie a fait le tour du monde.

Mesut Hancer ©Belga

C’est l’une des terribles images qui illustrent le drame. Mesut Hançer, 49 ans, a perdu sa plus petite fille, Irmak, lors du double séisme en Turquie et en Syrie. Il était en train de travailler à la boulangerie quand la terre a tremblé. “J’ai appelé ma femme. Elle a dit qu’elle, mes deux filles et mon fils étaient en sécurité. Mais ma plus jeune fille Irmak est restée cette nuit-là chez sa grand-mère (Ndlr : la mère de Mesut), où ses cousins ​​​​étaient également en visite”, confie-t-il aux médias turcs.

Il a appelé sa mère, qui vit à Kahramanmaras, épicentre du tremblement de terre. Sans nouvelles, il a couru jusque là-bas en espérant que le bâtiment dans lequel se trouvaient les membres de sa famille ne se soit pas effondré. Hélas. Sous les décombres, il a trouvé sa plus petite fille. Mais il n’était pas autorisé à nettoyer la zone car un nouvel effondrement menaçait d’avoir lieu.

«Elle a pris ma vie»

J’ai essayé de creuser à mains nues pour sauver ma princesse, mais je n’ai pas pu la faire sortir. J’ai beaucoup prié, mais malheureusement ça n’a pas marché. Je l’ai perdue”, confie-t-il.

Au lendemain du tremblement de terre, Mesut Hançer ne voulait pas abandonner sa fille et était encore sur place. Il a été photographié sur les lieux de l’effondrement à tenir la main de son enfant, qui était enfin sortie des décombres. “Je ne voulais pas lâcher sa main un instant, il n’y avait pas d’autre choix pour moi. Ma seule consolation est que ma fille a dormi comme un ange dans son lit. Elle est partie sans douleur”, confie-t-il encore à Tele 1.

C’est terrible d’enterrer sa mère, son père ou son frère, mais abandonner son propre enfant… c’est indescriptible. Elle a pris ma vie, mon cœur et mes bras avec elle quand elle est morte”.

 

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