Pourquoi le Royaume-Uni n'aurait pas dû sortir de l'Europe: la réponse en cinq chiffres

En 2016, la voix des Britanniques avait été entendue. Le « Leave » l'avait emporté. Aujourd'hui, le sentiment est bien plus contrasté au regard des chiffres.

Pourquoi le Royaume-Uni n'aurait pas dû sortir de l'Europe: la réponse en cinq chiffres
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Le 1er février 2020, l'Europe des 28 entrait définitivement dans les livres d'histoire. Après d'intenses et d'interminables négociations, le Royaume-Uni sortait de l'Union européenne. « Nous envoyons 350 millions de Livres à l'Europe. Finançons plutôt nos services de soins de santé !» Le slogan avait fait mouche en 2016 lorsque les conservateurs appelaient les Britanniques à voter « Leave ».

Trois ans plus tard, c'est la soupe à la grimace outre-Manche. Voici les cinq chiffres qui font regretter au Royaume-Uni ce départ.

113 milliards d'euros

C'est le coût annuel du Brexit selon l'agence Bloomberg Economics depuis le référendum de 2016. Le Royaume-Uni a donc vu la facture grimper à plus de 330 milliards d'euros. C'est davantage que la contribution britannique au budget de l'Union européenne en 47 ans. Selon les chiffres avancés par la Bibliothèque de la Chambre des communes britanniques, l'île a déboursé 240 milliards d'euros entre 1973 et 2020.

Moins 20 %

Par rapport aux pays du G7, les investissements des entreprises britanniques ont baissé de 20 %. La rupture avec leur principal partenaire, l'UE, a causé un véritable séisme sur les marché. « La rupture avec le marché unique pourrait avoir eu un impact sur l’économie britannique plus rapidement que ce que la plupart des autres prévisionnistes avaient imaginé », analysaient à l'époque les économiste Ana Andrade et Dan Hanson. Les prévisions sont vérifiées.

370.000

Les travailleurs européens ont massivement déserté la Grande-Bretagne. Ils sont 370.000 à avoir retrouvé le vieux continent. Cette exode massif a renforcé la pénurie de main-d'œuvre dans de nombreux secteurs. Aujourd'hui, le Royaume-Uni se tourne vers une politique immigrationniste hors Union européenne pour tenter de combler ce déficit criant de bras.

66.680 étudiants

C'était la réalité avant le Brexit. Les Universités britanniques étaient parmi les plus attrayantes pour les étudiants européens les plus brillants. En 2021/2022, ils n'étaient plus que 31.000. Depuis la sortie du RU, les students ne profitent plus des frais d'inscription de leurs camarades anglophones. Si le minerval s'élevait déjà à plus de 10.000 euros, il s'élève aujourd'hui à plus de 42.000 euros.

32 % des Britanniques regrettent

En 2016, lorsque les Britanniques ont eu à se rendre aux urnes, 51,9 % avaient glissé un carton « Leave ». Aujourd'hui, ils ne sont plus que 32 % à penser que ce départ précipité était une bonne idée. 56 % estiment que cela relève d'une erreur et 25 % constatent que la situation du pays a empiré depuis lors. La Crise du Covid puis la crise énergétique n'auront sans doute pas été neutre dans ce renversement de l'opinion. Mais les chiffres sont là : selon une majorité de Britannique, trois ans après avec quitté l'Union européenne, le Brexit est un cuisant échec.

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