
Pourquoi la couverture du New York Magazine sur les "nepo babies" divise

La couverture du dernier numéro du New York Magazine était consacrée aux « Nepo Babies », ces enfants de stars qui bénéficient de la notoriété de leurs parents dans l’industrie du divertissement. « Elle a les yeux de sa mère. Et son agent », titre le magazine illustré d’un montage de Lily-Rose Depp, Maya Hawke, Zoë Kravitz ou encore Dakota Johnson.
Nepo babies are not only abundant — they’re thriving. How could two little words cause so much conflict? Writes @kn8 in our (over)analysis of the phenomenon: "We love them, we hate them, we disrespect them, we’re obsessed with them." https://t.co/WA22qhdS29 pic.twitter.com/nmWXlrIMNS
— New York Magazine (@NYMag) December 19, 2022
Cette couverture a créé la polémique et relancé le débat autour des « enfants de » dans l’industrie du cinéma. La Une a notamment été critiquée par la chanteuse britannique Lily Allen : « Les seuls Nepo Babies dont vous devriez vous inquiéter sont ceux qui travaillent dans les cabinets d’avocats, les banques et la politique, au regard des réelles conséquences et des opportunités dont ils privent les gens », écrit-elle.
«Et avant que vous ne me reprochiez d’être moi-même un ’Nepo Baby’, sachez que je suis la première à vous dire que je ne mérite littéralement rien », ajoute-t-elle. Pour rappel, Lily Allen est la fille de la productrice Alison Owen et de l’acteur Keith Allen.
The nepo babies y’all should be worrying about are the ones working for legal firms,the ones working for banks,and the ones working in politics, If we’re talking about real world consequences and robbing people of opportunity. BUT that’s none of my business.
— Lily A (@lilyallen) December 19, 2022
Un phénomène pas nouveau
Comme l’indique le New York Magazine, le phénomène des « Nepo babies » n’est pas nouveau et l’industrie du divertissement fonctionne depuis longtemps sur un système de cooptation. Dans un autre article, le New York Magazine détaille comment les places de choix à Hollywood se transmettent de génération en génération. Laura Dern, George Clooney, Gwyneth Paltrow, Owen Wilson, Ben Stiller… Tous avaient des parents célèbres.
Les « enfants de » bénéficient du succès de leurs parents pour avoir accès à des circuits privilégiés qui leur permettent à leur tour de devenir des stars. Et le phénomène en irrite plus d’un, surtout quand un « nepo baby » estime ne pas avoir été favorisé. C'est notamment le cas de Lily Rose Depp. Interrogée le mois dernier par le magazine Elle, la fille de Vanessa Paradis et de Johnny Depp affirme ne pas comprendre cette réputation de « fille de » : « Internet semble s’intéresser énormément à ce genre de choses. Les gens ont des idées reçues sur votre carrière et comment vous en êtes arrivés là. Mais je peux vous dire que rien ne vous donnera un rôle sauf le fait que vous soyez bons pour ce rôle […] Je trouve cela étrange de réduire quelqu’un à l’idée qu’il n’est là uniquement grâce à la génération avant lui. Ça n’a aucun sens ! », a-t-elle déclaré.
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Pourtant, alors qu’elle n’avait encore que 17 ans, Lily-Rose Depp défilait déjà pour Chanel sans même avoir la taille requise. Un privilège qui énerve certains : « Tu n’as aucune idée de comment on doit se battre pour avoir du respect. Ça prend des années. Toi, tu l’as eu gratuitement dès le premier jour », lui avait répondu la mannequin Vittoria Ceretti dans une publication Instagram.
Alors, les enfants de stars méritent-ils leur succès? Quelle que soit la réponse, le sujet fascine, divise, et les articles qui dévoilent l’ampleur du phénomène sont de plus en plus nombreux sur la toile.« En 2022, Internet a découvert une vaste conspiration », résume le New York Magazine.