

L’historien rassemble dans son ouvrage de très nombreuses analyses scientifiques qui convergent vers une vérité “irréfragable” : celle de l’authenticité du linceul qui aurait entouré le cadavre du Christ.
Les preuves peuvent être rassemblées selon trois faisceaux: les analyses de pollens présents dans les mailles du tissu, les décryptages des inscriptions apparaissant sur le linceul et les études de la trace au niveau de la paupière droite d’une pièce de monnaie frappée sous l’administration de Ponce Pilate.
Cependant, une preuve historique manque toujours en raison de l’absence de référence au linceul entre la date de la mort du Christ (l’an 33) et celle de son arrivée probable dans la ville d’Édesse en Turquie actuelle (l’an 387).
Une analyse au carbone 14 du lin composant le suaire avait pourtant fait grand bruit en 1988. Elle avait estimé une fourchette de datation du linceul allant de 1260 à 1390. Pendant une quinzaine d’années, le Saint Suaire a donc été considéré comme une relique “créée” au Moyen Âge pour attirer des pèlerins.
De grands travaux menés en 2005 au sujet de l’analyse au carbone 14 de 1988 avaient montré que celle-ci avait été réalisée sur des échantillons prélevés sur une réparation grossière réalisée au Moyen Âge.
Les analyses permettent de lire les traces de la Passion sur le linceul. On a ainsi une idée du niveau des violences extrêmes infligées au Christ. On a estimé, entre autres, que 120 coups de fouet lui auraient été donnés.
Une reconstitution de l’homme du Saint Suaire, sculpté pour la première fois de façon hyperréaliste, avec le concours de nombreux experts en médecine légale, a été réalisée. Il a fallu six années d’études, suivies de quatre à cinq mois de réalisation pour assembler l’ensemble.
Cette sculpture ultraréaliste, appelée “Mystery Man”, est exposée jusqu’à la fin décembre en la cathédrale de Salamanque. Elle figure un homme mesurant 1,78 m, au nez cassé, l’œil droit enflé, le corps lacéré, portant 250 blessures visibles. Les marques de la flagellation correspondent à un fouet romain, un “flagrum”, lesté de petites boules de plomb.
Cependant, la science ne peut toujours pas expliquer comment l’empreinte du Christ s’est formée. Elle constate qu’il s’agit d’une projection orthogonale sans effet latéral résultant en une image tridimensionnelle aux couleurs inversées.
Le procédé mystérieux ayant imprimé l’image du Christ sur le tissu serait comparable, par ses effets, à un négatif photographique. Mais on ne sait pas ce qui s’est dégagé du cadavre et a imprimé l’image avec autant de précision.