
Balenciaga dans la tourmente après deux campagnes controversées mettant en scène des enfants

C’est l’une des photos polémiques : celle d’un enfant tenant un sac en forme d’ourson blanc sanglé de ceintures noires à clous. «Des tenues que certains ont qualifiées d’inspirées du BDSM», a reconnu Balenciaga, admettant que ces accessoires pouvant rappeler le sadomasochisme «n’auraient pas dû être présentés avec des enfants. C’était un mauvais choix de la part de Balenciaga», qui en prend «seule la responsabilité», a ajouté la marque de luxe française.
Après que la polémique ait enflé sur les réseaux sociaux, Balenciaga a été obligée de retirer la plupart des images de sa campagne pour la collection printemps-été 2023, d’autres photos montrant des enfants entourés de jouets, dont les oursons sanglés de cuir en mode SM. Une image a été particulièrement épinglée par les internautes : on y voit un sac issu d’une collaboration avec Adidas dans un décor de bureau. En zoomant, on peut s’apercevoir que le sac est posé sur des extraits écrits d’une décision de la Cour suprême américaine sur la pornographie infantile. Il n’en a pas fallu plus pour que certains y voient… une apologie de la pédophilie.
Balenciaga files $25M suit against producers of controversial 'BDSM teddy bear' ad campaign https://t.co/Um8QXX1mfQ pic.twitter.com/zudAilf0eq
— New York Post (@nypost) November 25, 2022
Remember when Balenciaga dropped Kanye West for being anti-semitic? Well, here is their new campaign featuring children, teddy bears in bondage and court papers that talk about pedo stuff. Seems like they no longer have the moral high ground #Balenciaga pic.twitter.com/7UQjBIpac3
— Purple Unicorns (@Purple_Unicornz) November 22, 2022
La marque s’est défendue, expliquant condamner « fermement la maltraitance des enfants : il n’a jamais été dans notre intention de l’inclure dans notre récit». Concernant ce deuxième incident, l'entreprise a expliqué avoir porté plainte devant la justice new-yorkaise, citant la la maison de production North Six et le scénographe Nicholas Des Jardins, à l’origine de la photo litigieuse.
Appels au boycott
Egérie de la marque, la star de téléréalité américaine Kim Kardashian s’est dite «choquée par [les] images troublantes» des campagnes de Balenciaga, «en tant que mère de quatre enfants». « Je suis restée silencieuse ces derniers jours, non pas parce que je n’ai pas été dégoûtée et indignée par les récentes campagnes de Balenciaga, mais parce que je voulais avoir l’occasion de parler à leur équipe pour comprendre par moi-même comment cela a pu arriver», a écrit dimanche soir l’influenceuse sur Twitter. «Je suis en train de réévaluer ma relation avec la marque, en me basant sur leur volonté d’accepter leur responsabilité pour quelque chose qui n’aurait jamais dû se produire – et les actions que j’attends d’eux pour protéger les enfants», a-t-elle ajouté.
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Ce scandale tombe mal pour Balenciaga, la marque ayant déjà dû se résoudre à cesser sa collaboration avec le chanteur Kanye West (par ailleurs ex-époux de Kim Kardashian), après les dérapages antisémites de ce dernier. Sur les réseaux sociaux, les appels au boycott de la marque se sont multipliés lundi, sous les hashtags #CancelBalenciaga ou #fuckbalenciaga.
Sur TiktTok, certains se sont filmés en train de mettre le feu à leurs chaussures de la marque ou à déchirer leurs vêtements en signe de protestation.
@kamilliont I don’t play when it comes to the safety of children. FK BALENCIAGA #foryou #cancelbalenciaga #awareness ♬ original sound - Michbitch