De multiples revers
En Géorgie, les résultats ont été clairs et nets. Selon Edison Research, le poulain de Donald Trump pour le poste de gouverneur, l’ancien sénateur David Perdue, n’a recueilli que 22% des votes, contre 73% pour la bête noire de l’ex-chef d’État, Brian Kemp. David Perdue aura beau avoir honoré son maître à penser en rabâchant continuellement son discours sur les "élections truquées", il n’a pas fait mouche. Comme pour mieux savourer sa vengeance, Brian Kemp n’a même pas cité Trump dans son discours de victoire.
Le secrétaire d’État géorgien Brad Raffensperger a quant à lui obtenu plus de 50% des voix, surpassant aisément ses concurrents dont Jody Hice, l’autre valet ultra-conservateur de Trump. Là aussi, Hice aura fait valoir son hostilité aux musulmans, aux homosexuels, etc., il a fait chou blanc. Pour le poste de procureur général, là aussi, la défaite a été cuisante pour le candidat soutenu par Donald Trump. En Géorgie, ce dernier ne peut se consoler qu’avec l’ancien footballeur controversé Herschel Walker, retenu dans la course au Sénat.
Dans d’autres États, Donald Trump a subi quelques défaites supplémentaires. C’est le cas en Alabama où l’un de ses partisans les plus fidèles (bien que Trump s’en soit récemment distancié), Mo Brooks, devrait se retrouver en ballotage. En Caroline du Nord, l’ancien président a appelé in extremis à soutenir Madison Cawthorn. Visé par plusieurs scandales, ce dernier n’a pas réussi à l’emporter. Dans le Nebraska, Charles Herbster, candidat pour devenir gouverneur, n’a pas non plus passé le cap des primaires malgré la bienveillance de Trump. Accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, il a dû s’incliner.