

Le procès des attentats de Paris a été ouvert le 8 septembre dernier. Notamment à cause de la pandémie, il a pris du retard. D’abord attendu fin mai, le verdict est désormais programmé autour du 24 juin.
À la demande de l’association de victimes Life for Paris, des images et des extraits sonores de la nuit du 13 novembre - très durs - ont été diffusés devant la cour d’assises la semaine dernière afin de “montrer la gravité des attaques sanglantes”.
L’homme au chapeau est l’un des principaux acteurs de ce procès-fleuve. Une question, en particulier, reste en suspens: avait-il renoncé à participer aux attentats de Paris? C’est ce qu’il a affirmé lors d’une audience fin mars.
Le doute plane, car il a été vu lors des attentats de Bruxelles quatre mois plus tard avec une ceinture explosive. De plus, il a confié être “prévu pour le 13 [novembre]”. Cependant, il dit être “incapable de tuer”.
“J’aurais aimé que le 13 novembre n’ait jamais lieu. Et que l’origine du mal, le conflit en Syrie, n’ait jamais lieu.” Comme le font les accusés depuis le 8 septembre, Abrini a lui aussi expliqué les attentats par le conflit en Syrie.
Au début silencieux, Salah Abdeslam a finalement répondu, fin mars, aux questions de l’avocate d’une victime. Il a notamment expliqué avoir renoncé à “se faire exploser le soir des attentats” à Paris.
Certaines déclarations donnent l’impression qu’Abdeslam se moque du monde… Interrogé sur l’achat de boîtiers récepteurs chez un artificier en France, il a déclaré avoir voulu faire des feux d’artifice. Alors pourquoi les avoir achetés en France? Car on lui aurait dit que “c’était l’endroit le plus proche”.
14 personnes sont mises en examen. Outre Abrini et Abdeslam, on peut citer Oussama Atar, Mohamed Bakkali et Sofien Ayari. La plupart ont choisi de garder le silence, ce qui est leur droit…
La déception est perceptible dans le rang des 2.400 victimes directes ou indirectes. Les explications avancées par les auteurs encore en vie sont peu convaincantes. Mais peut-on ressortir satisfait d’un tel procès…
Le procès des attentats du 22 mars à Bruxelles débutera le 10 octobre 2022. La cour d’assises se penchera sur le cas de 10 inculpés dont Salah Abdeslam, Mohamed Abrini et Oussama Atar.