
La France prend la présidence tournante de l’UE sous un ciel chargé

A minuit sonnante (23H GMT vendredi), elle a pris le relais de la Slovénie, qui présidait le Conseil de l’UE depuis le 1er juillet, et cèdera son tour au second semestre à la République tchèque. Symbole de ce relais, la Tour Eiffel et l’Elysée se sont illuminés au même moment en bleu, couleur de l’Europe.
Des dizaines d’autres monuments emblématiques le seront à travers tout l’Hexagone durant la première semaine de janvier. Le Conseil de l’UE représente les intérêts des 27 Etats-membres face à la Commission et au Parlement européens. La présidence semestrielle convoque les réunions des ministres, fixe l’agenda et conduit les négociations.
" Tournant européen "
Pendant six mois, la France va donc disposer d’un important pouvoir d’influence pour faire avancer certains sujets et trouver des compromis à 27 même si l’exercice, très encadré, implique neutralité et doigté. " 2022 doit être l’année d’un tournant européen, a lancé le président français Emmanuel Macron vendredi soir lors de ses voeux de Nouvel An. Il s’agit de rendre " l’Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin ", avait-il déroulé le 9 décembre.
Des ambitions qu’il ne cesse d’afficher depuis son élection en 2017, non sans crisper certains de ses partenaires, notamment est-européens. Lui-même ne présidera pas les sommets ou Conseils européens – un rôle dévolu à Charles Michel – mais il pourra peser sur les discussions et intervenir en cas de crise.