

Une bourrasque et ces structures de plastique viennent s’animer comme par magie. Poétiques, complexes, surprenantes, depuis 30 ans, ses bêtes de plage(«Strandbeests») peuplent les rivages de la mer du Nord. Theo Jansen a fait de «l’art cinétique» sa spécialité.
Aujourd’hui, ses myriapodes géants attirent de plus en plus de curieux : sur la Toile, les vidéos de ses œuvres ont été visionnées des millions de fois. L’artiste néerlandais était d’ailleurs invité jusqu’en début d’année par le Festival International d’Art de Bordeaux, pour exposer 13 de ses créations.
Ses «Strandbeest» font appel à un savant mélange de compétences en mathématiques, robotique, informatique et aéronautique pour avancer sur le sable, uniquement propulsées par la force du vent.
Theo Jansen base son travail sur les théories de l’évolution génétique. «Les mouvements des pattes des "beests" ressemblent un peu à ceux des vrais animaux, expliquait-il dans une vidéo de TV5 Monde. Nos cerveaux sont très sensibles aux mouvements des vrais animaux car autrefois ils étaient synonymes de danger ou de nourriture. Alors quand les gens aperçoivent mes monstres de plage du coin des yeux, leur impression est très forte. Les gens voient quelque chose de vivant mais ils savent que ça ne l’est pas».
Le mouvement cyclique que l’artiste -en pure autodidacte- a mis au point est depuis baptisé «mécanisme de Jansen» et serait même étudié par la NASA, qui réfléchirait à l’utiliser pour ses robots explorateurs de planètes.