
Michel Houellebecq cherche à faire interdire le film porno qui le met en scène

Michel Houellebecq fait marche arrière. Fin janvier, la bande-annonce ovni de Kirac 27 apparaissait sur les réseaux sociaux. Le film, signé du collectif néerlandais éponyme était censé présenter les pérégrinations sexuelles de l’écrivain français à Amsterdam. Dans la bande-annonce, on découvrait un Michel Houellebecq torse nu, embrassant et serrant contre lui une jeune néerlandaise tatouée.
La vidéo mettait en scène l’auteur d’Extension du domaine de la lutte, de La Carte et le Territoire ou encore de Soumission, alors que son voyage de noces prévu au Maroc venait d'être annulé. «Les gens ont eu peur qu'il soit kidnappé par des extrémistes musulmans», expliquait en voix off le réalisateur du film, Stefan Ruitenbeek. «Sa femme avait passé un mois pour arranger des prostituées à l'avance et maintenant tout s'écroulait».
Et aux dires de Stefan Ruitenbeek, l’auteur français aurait donné son accord à un tel projet. «Je lui ai dit que je connaissais beaucoup de filles à Amsterdam qui seraient prêtes à coucher avec le célèbre écrivain par curiosité et que je lui réserverais un hôtel si j’avais la permission de tout filmer».
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Bande-annonce plus accessible
Une permission sur laquelle Michel Houellebecq revient maintenant. Ce dernier a «découvert avec consternation et dégoût» que la bande-annonce de Kirac 27 contenait «des déclarations les [lui-même et son épouse] mettant en cause, graves et mensongères, portant violemment atteinte à leur dignité», ont écrit dans un communiqué les avocats Angélique Berès et Maïa Kantor. Le couple Houellebecq a donc chargé ses conseils de «faire immédiatement cesser ces atteintes par tous moyens» en faisant «retirer cette bande-annonce des plateformes et réseaux sociaux dans le monde entier», et en interdisant au collectif «toute exploitation, commerciale ou non commerciale, sous quelque forme que ce soit, du film […] et autres images qu’ils pourraient détenir des époux Houellebecq».
Dans un courrier envoyé au réalisateur, dont l’AFP a pris connaissance, Michel Houellebecq évoque «la déflagration de violence» de la bande-annonce, «qui porte atteinte de manière irrémédiable à (sa) vie privée, (son) honneur mais surtout, ce qui est plus grave encore, à (sa) femme, dévastée par les mensonges».
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L'auteur et son épouse se disent prêts à «toutes les démarches amiables et contentieuses, tant au civil qu'au pénal», pour obtenir l'interdiction du film et de la bande-annonce. Mercredi, celle-ci n’était plus disponible à la vision.