Le temps d'écran des enfants, en cinq chiffres

Avant 3 ans, les enfants ne devraient pas être devant des écrans, mais à 24 mois, certains y passent déjà plusieurs heures.

un enfant devant un écran
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56 minutes

Selon une étude française, le temps que passe en moyenne un enfant de 2 ans les yeux rivés à une télévision, une tablette ou un smartphone chaque jour. Vers 3 ans et demi, la statistique passe déjà à 1 h 20.

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86 %

La proportion de télévision sur le temps d’écran quotidien moyen à 2 ans, soit 48 minutes. Malgré la multiplication des écrans, la petite lucarne reste encore majoritaire jusqu’à 5 ans et demi.

1 sur 20

Un peu moins d’un enfant sur 20 (4,7 %) passe en moyenne plus de 4 heures par jour devant un écran à l’âge de 5 ans et demi. À 2 ans, il y en avait 1 sur 50 (1,9 %).

Zéro seconde

À 2 ans, il est conseillé que les enfants n’aient pas encore accès aux écrans. À peine plus de 1 enfant sur 8 (13,7 %) avait respecté cette recommandation au moment de l’enquête.

1 heure

Une heure d’écran par jour au maximum entre 3 et 6 ans. À 3 ans et demi, la moitié (49,7 %) des enfants était dans les clous. Deux ans après, ils n’étaient plus que 39 %.

Le point final

Les fameux “3-6-9-12” du psychiatre français Serge Tisseron préconisent une interdiction des écrans avant 3 ans, puis des périodes limitées. Une bonne partie des enfants en est loin. Ces chiffres, qui proviennent d’une enquête publiée dans une revue scientifique de l’organisme Santé publique France, sont très intéressants, même s’ils ne sont pas belges. En effet, le temps d’écran avant 3 ans n’avait été que très peu scruté auparavant. Ici, cette étude longitudinale s’est basée sur les renseignements de plus de 12.000 enfants aux âges de 2 ans, 3 ans et demi, et 5 ans et demi entre 2013 et 2017. Bien qu’il s’agisse uniquement de données déclaratives, globalement, on note un temps d’écran croissant avec l’âge, un respect relatif des recommandations, ainsi que de nombreuses disparités selon certains facteurs géographiques et sociodémographiques. Si elle était à refaire aujourd’hui, dans une ère post-Covid où l’importance des écrans ne fait que croître, on imagine aisément des chiffres bien plus élevés alors que certains sont déjà plutôt alarmants…

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