Votre enfant est-il HPI? Un institut spécialisé repère cinq caractéristiques notoires

Si le diagnostic doit être réalisé par un psychologue, plusieurs indices peuvent indiquer si un enfant pourrait être HPI ou pas.

Une fille et un livre
Une fille se cachant derrière un livre ©BelgaImage

Ces dernières années, la question des enfants à haut potentiel est devenue de plus en plus présente dans l'espace médiatique. En atteste le succès de la série HPI qui lancera sa troisième saison le 9 mai prochain sur la RTBF. Dans ce contexte, plusieurs parents se demandent si leurs bambins ne seraient pas concernés. Les psychologues sont formels: pour confirmer ou infirmer l'hypothèse, il faut passer par leurs cabinets, leur expertise étant nécessaire au diagnostic (via un contrôle comportemental, un test de QI, etc.). Néanmoins, certains indices peuvent déjà indiquer si tel ou tel individu est plus ou moins susceptible d'être à haut potentiel. C'est ce que constate l'Institut Davidson, spécialisé dans l'accompagnement de ce type d'enfants aux États-Unis, qui énumère via le média CNBC cinq signes révélateurs.

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Un décalage avec les autres enfants

Le premier de ces signes, c'est le développement asynchrone. En d'autres termes, il s'agit d'un décalage entre les capacités mentales et psychomoteurs. De nombreux enfants HPI sont en effet en avance sur les enfants de leur âge dans des domaines plus cognitifs comme la lecture, mais ont de plus grandes difficultés à réaliser des tâches pourtant simples à première vue: lacer ses chaussures, écrire, etc. Cet asynchronisme peut également se manifester sur le plan vocal.

L'institut cite ensuite une sensibilité émotionnelle plus développée que chez les jeunes du même âge. Ils réagissent ainsi de manière plus intense aux monde qui les entoure, comme lorsqu'ils voient une scène triste ou effrayante à la télé. Ils témoignent également d'un sens de la justice aigu. S'ils font face à une situation considérée comme injuste, ils sont particulièrement enclins à réagir.

En troisième lieu, on trouve un questionnement existentiel. Les enfants HPI se montrent en effet extrêmement curieux, non seulement vis-à-vis de matières comme la géographie, l'histoire, etc., mais aussi à l'égard de questions plus existentielles sur le sens de la vie. Ils peuvent s'interroger sur les injustices ou sur la mort à un âge plus précoce que la moyenne. Cela peut se manifester sous la forme de questions comme "Que se passe-t-il lorsque nous mourons?” ou "Pourquoi de mauvaises choses se produisent-elles dans le monde ?".

Avant-dernier indice significatif: des intérêts et des loisirs atypiques. Leur soif d'apprendre les amène par exemple à passer des heures sur des cartes du monde, ou à lire plus vite que les autres sans aide extérieure. Cette particularité peut parfois paraître étrange, comme lorsqu'un jeune s'intéresse très tôt à la chimie ou à un autre domaine très spécifique. Lorsqu'ils s'intéressent à quelque chose, ils se montrent souvent perfectionnistes, du moins jusqu'à une certaine mesure. Ils peuvent aussi développer un certain goût pour un humour plus mature que la moyenne, notamment avec l'ironie.

Enfin, l'Institut Davidson note que de nombreux HPI peuvent être en échec scolaire. Cela peut être le fait d'un décalage entre l'élève et l'institution scolaire, cette dernière n'arrivant pas à satisfaire le désir d'apprendre de l'enfant. Attention toutefois: comme nous l'a confié la psychologue Sophie Brasseur, spécialisée dans l’accompagnement des personnes à haut potentiel, en réalité il n'y a pas tant d'enfants HPI avec des difficultés scolaires. "Bien sûr, il y a des haut potentiels en échec scolaire et c’est un drame, comme pour n’importe qui d’autre, mais cela ne représente pas la totalité de cette population-là", nous précisait-elle.

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