La bonne nouvelle du jour: la population de certains animaux en danger réaugmente

Le WWF se félicite de la population croissante de certains animaux qui était pourtant en déclin, voire gravement en danger.

Tigre
Un tigre ©Unsplash

À l'heure du changement climatique et de la destruction des écosystèmes, les bonnes nouvelles sont rares en matière de biodiversité. Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), sur 150.388 espèces répertoriées, 42.108 sont menacées. Parmi cette liste, on trouve certaines emblématiques qui voient le nombre de leurs congénères chuter littéralement. C'est le cas des ours polaires, des requins-baleines, des vaquitas, de nombreux coraux tropicaux et arbres européens, etc. Mais il y a aussi quelques nouvelles encourageantes. C'est ce que fait remarquer WWF qui cite plusieurs exemples d'animaux dont la population augmente à nouveau grâce aux mesures de protection mises en place, bien qu'ils ne soient pas tout à fait sortis d'affaire. "Quand les efforts portent leurs fruits, l’espoir pour l’avenir grandit", retient l'ONG.

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Panda géant

Le premier exemple donné par l'organisation est plus que symbolique puisqu'il figure sur son logo. Il s'agit du panda géant, espèce porte-drapeau de la conservation de la faune. Autrefois, il était considéré comme "en danger d'extinction", sa population étant tombée sous la barre des 1.000 individus. Selon le dernier recensement réalisé en Chine en 2014, ce chiffre serait repassé à 1.864 pandas géants sauvages et les dernières nouvelles sont encourageantes. L'ursidé blanc et noir est désormais repassé dans la catégorie "vulnérable", considérée comme moins critique.

Tigre

Parmi les félins, les tigres suscitaient une inquiétude particulière. Au début du XXe siècle, ils étaient 100.000. En 2010, il n'en restait plus que 3.200. Un électrochoc pour les 13 pays qui en abritent et qui se sont alors engagés à doubler ce nombre pour atteindre 6.000 en 2022. Depuis, certains États sont parvenus à atteindre ce but, comme le Népal. Idem dans le parc national de la Terre du Léopard, en Russie. D'autres pays assurent que chez eux aussi, la tendance est positive, comme en Inde, au Bhoutan et en Chine.

Rhinocéros indien

Au début du XXe siècle, plusieurs espèces étaient sur le point de s'éteindre. C'est le cas du loup (ou tigre) de Tasmanie, qui n'a pas survécu à la chasse intensive. Le rhinocéros indien semblait destiné au même sort, puisqu'il n'en restait plus que 100-200 il y a un siècle. L'empire britannique a alors décidé de protéger l'espèce. Après leurs indépendances, l'Inde et le Népal ont continué dans cette voie. En 2018, ils étaient 3.588 au total, en prenant en compte leur répartition dans ces deux pays.

Gorille de montagne

Au début des années 2000, les gorilles de montagne, présents en Afrique centrale, étaient inclus dans la liste des 25 primates les plus menacés de la planète. En cause: l'exploitation de leurs forêts par les humains, des maladies et l'instabilité politique de la région qui amène des militaires à tuer des animaux. Depuis, plusieurs mesures ont permis de renverser quelque peu la tendance: la protection des parcs nationaux, l'engagement des communautés locales et l'essor de l'écotourisme. Les gorilles de montagne étaient 680 en 2008, 880 en 2010 et 1.004 en 2018 selon l'UICN.

Bison d'Europe

Sur le Vieux Continent, sur 15.060 espèces répertoriées, 1.677 sont menacées d'extinction. Un des cas les plus emblématiques est le bison d'Europe. À l'origine, ce dernier était présent de la Belgique à la Russie. Charlemagne le chassait par exemple dans la région de Liège. Au Moyen-Âge, alors que la déforestation battait son plein, cet animal s'est retranché dans les forêts d'Europe de l'Est puis dans de très rares sanctuaires en Pologne au début du XXe siècle. En 1927, il disparaît à l'état sauvage. Il ne rester alors plus qu'un espoir pour éviter son extinction: créer un renouveau à partir des quelques dizaines de bisons vivant en captivité. Ces dernières années, le WWF et Rewilding Europe ont réintroduit l'espèces dans les Carpates et en Roumanie. Plusieurs milliers peuplent désormais les forêts de l'est du continent.

Baleine à bosse

Véritable colosse des mers, la baleine à bosse pèse en moyenne 30 tonnes et mesure 14 mètres de long. Pendant des siècles, elle a fait l'objet d'une pêche intensive. Durant le XXe siècle, cette chasse devient massive puis s'écroule littéralement, la population ayant chuté de plus de 90%. Pour éviter sa disparition, un moratoire est instauré en 1966. Quelques pays ont fait polémique en contrevenant à cette décision, comme le Japon, mais cela n'a pas empêché la réussite du plan. Aujourd'hui, les baleines à bosse sont plusieurs dizaines de milliers et l'espèce n'est plus considérée comme étant en danger, ni même vulnérable.

Rhinocéros noir d'Afrique

En 2011, l'UICN fait une déclaration choc: le rhinocéros noir d'Afrique de l'Ouest est désormais une espèce éteinte. Il ne reste plus désormais que ses cousins d'Afrique de l'Est et du Sud-Ouest, qui reste en danger critique d'extinction, soit la pire classification avant l'extinction. Alors qu'il en existait près de 70.000 vers 1970, la population chute à 2.500 en 1995. Depuis, des efforts sont entrepris pour renverser la tendance et protéger cet animal du braconnage. De 2018 à 2021, la population de rhinocéros noirs a augmenté de 12% pour atteindre un total de 6.195 et le braconnage est globalement en baisse. Cette chasse représente toutefois encore une menace. Du côté des rhinocéros blancs, classés comme "vulnérables", la population a chuté de près de 12%.

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