Des militants de Greenpeace s'introduisent dans le terminal de Fluxys à Zeebrugge

Les importations européennes de GNL américain ont augmenté de 140% en 2022, souligne Greenpeace.

Une action de protestation de Greenpeace au terminal de gaz liquide de Fluxys, dans le port de Zeebrugge, samedi 29 avril 2023
Une action de protestation de Greenpeace au terminal de gaz liquide de Fluxys, dans le port de Zeebrugge, samedi 29 avril 2023 @BELGAIMAGE

Une vingtaine d'activistes de Greenpeace Belgique ont occupé samedi matin le terminal gazier de Fluxys à Zeebrugge pour réclamer l'abandon de nouvelles infrastructures gazières et la planification d'une sortie européenne du gaz d'ici 2035.

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Les 22 grimpeurs et kayakistes de l'ONG sont entrés sur le site de Fluxys, avec l'autorisation de l'opérateur et sous le regard de la police, à bord de cinq zodiacs avant de monter sur les quais de chargement des navires transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) pour ensuite déployer, en haut d'un pylône, une bannière affichant le message "Gas kills, Zeebrugge guilty" (le gaz tue, Zeebrugge coupable).

"Fluxys: sortez du gaz", enjoignaient les affiches portées à bout de bras par les kayakistes. "Nous sommes ici aujourd'hui pour exiger de Zeebrugge et de nos autorités qu'elles abandonnent les nouveaux projets gaziers et sortent définitivement du gaz d'ici 2035", selon Mathieu Soete, expert en énergie chez Greenpeace Belgique.

 

 

"Les industries gazières américaines et européennes ont réussi à présenter les importations de GNL comme la réponse principale à l'arrêt des gazoducs russes. Sous la pression d'entreprises comme Fluxys, de nombreux projets et terminaux gaziers sont en train de voir le jour ici et de l'autre côté de l'Atlantique. Cela menace des communautés entières et a des conséquences environnementales et climatiques désastreuses."

 

Les importations européennes de GNL américain ont augmenté de 140% en 2022, souligne Greenpeace. Huit terminaux de GNL sont en cours de construction dans l'UE et des projets visant à en construire 38 autres sont sur la table. "Nous ne pouvons pas aujourd'hui nous enfermer dans une logique de dépendance au gaz, ni russe ni américain. Nos responsables politiques doivent tout mettre en œuvre pour une transition énergétique qui soit juste et basée sur la gestion de la demande et les énergies renouvelables", conclut Mathieu Soete.

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