
Les PFAS, «polluants éternels», présents dans nos toilettes ?

L’impact des PFAS, ces substances chimiques polluantes, se révèle chaque jour un peu plus grand. Une étude, publiée dans le courant du mois de février après un an d’observation, avait déjà prouvé que la Belgique n’avait pas échappé à l’importante contamination aux PFAS, révélant une Flandre particulièrement touchée par la problématique.
Ces “polluants éternels”, qui persisteraient dans l’environnement pendant plusieurs centaines d’années, se retrouvent dans les textiles, les poêles antiadhérentes en Téflon, les vernis, les emballages alimentaires,…
Ce mercredi 1er mars, c’est une étude de l’université de Floride qui rajoute un essentiel de la vie de tous les jours à cette liste d’objets contaminés : le papier toilette.
Les chercheurs ont expliqué la source des PFAS dans le papier toilette : “Ils sont un additif d’agent mouillant connu pour augmenter l’efficacité du processus de réduction du bois en pâte à papier. L’utilisation de PFAS par les papeteries a déjà été identifiée comme une source de contamination de l’environnement et pourrait entraîner la présence résiduelle de PFAS dans le papier toilette. De plus, le papier hygiénique est souvent fabriqué à partir de fibres de papier recyclé qui peuvent contenir des PFAS”.
Une contamination supplémentaire a alors lieu : celle de l’eau, entraînant d’importantes conséquences. “Dès que des composés sont persistants et ne se dégradent pas, ils partent dans l’eau et se propagent. Cela commence souvent par le compartiment aquatique, puis le sol et parfois l’atmosphère”, explique Fabienne Lagarde, chercheuse à l’Institut des molécules et matériaux du Mans, au journal Le Parisien.
Face à la contamination rapide et à grande échelle des PFAS à travers le monde, un objectif d’interdiction des PFAS en 2025 a été émis par la Commission européenne à ses États membres.
🡢 À lire aussi : Les perturbateurs endocriniens responsables de retard du langage