Moins de viande, mais de la viande quand même : le burger "hybride" peine à convaincre

Vendus comme une alternative responsable pour les "carnivores" purs et durs, les burgers hybrides proposés par le groupe Colruyt ne font pas l'unanimité.

Le burger hybride ne fait pas l'unanimité
© Bio-Planet

La semaine dernière, le groupe Colruyt lançait sa nouvelle campagne publicitaire pour promouvoir ses produits à base de protéines végétales. Une publicité qui a créé la polémique sur les réseaux sociaux.

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« Nous multiplions les initiatives pour vous aider à trouver des alternatives aux protéines animales. Ainsi nous contribuons à un meilleur environnement et une alimentation plus saine », commençait Colruyt dans un post publié sur Facebook. « Pour vous y aider, Colruyt Group entend bien jouer un rôle de pionnier et multiplier les initiatives innovantes: moules et soja belges, barres de grillons, burger hybride (produit développé à 100% en interne) ». Parmi les produits cités, le burger hybride peine à convaincre.

Trois burgers hybrides 

Selon les chiffres du Nieuwsblad, plus de la moitié des Belges (56%) mange de la viande au moins quatre fois par semaine. Avec son nouveau genre de burger, Colruyt espère inciter les carnivores purs et durs à manger moins de viande.

Trois burgers différents sont désormais disponibles dans les rayons de 33 Bio-Planet : « Nous avons un hamburger composé à 50% de poulet haché et à 50% de pleurotes. Nous avons également un hamburger composé à 75 % de viande hachée mélangée et à 25 % d'algues. Et enfin un burger qui contient 60 % de viande hachée mélangée et 40 % de pois chiches et de jacquier », déclare l’enseigne au Nieuwsblad. « De cette façon, le goût de la viande est préservé, mais la production devient plus durable : moins d'eau est nécessaire et il y a moins d'émissions de CO₂. De plus, le nutriscore est également meilleur ».

 

Une "excellente" alternative à la viande?

Colruyt estime que ces produits sont une « excellente alternative », notamment pour les flexitariens, pour intégrer progressivement plus de protéines végétales aux repas. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Bio-Planet expérimente en matière de nourriture plus responsable : « Nous avons également donné une chance aux produits à base d'insectes, mais cela n'a pas été un succès. Reste donc à savoir ce que le consommateur en pense ». Au vu de la polémique engendrée par la publicité, le burger hybride ne semble cependant pas faire l’unanimité.

L’association ProVeg Belgium estime quant à elle qu’il s’agit d’une initiative positive : « C'est bien que les détaillants y réfléchissent. Et que les producteurs examinent comment ils peuvent réduire l'utilisation de produits d'origine animale et améliorer leur production », indique-t-elle au Nieuwsblad. « Mais au final, cela reste de la viande et cela ne fera pas penser les gens différemment sur leur consommation de viande. […] tant que la viande est utilisée, l'impact sur l'environnement et le bien-être animal est toujours important ».

 

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