Prix de l’énergie : est-ce le bon moment pour repasser à un contrat fixe ?

Après Luminus, Mega, et TotalEnergies, Engie est le quatrième fournisseur d’énergie à proposer à nouveau un contrat fixe en Belgique.

Pendant de longs mois, ce type de contrats avait en effet tout simplement disparu de la grille tarifaire des fournisseurs
Pendant de longs mois, ce type de contrats avait en effet tout simplement disparu de la grille tarifaire des fournisseurs @BELGAIMAGE

L’accalmie se confirme sur le front des prix de l’énergie. Au niveau du gaz, le TTF néerlandais, référence sur le marché européen, est passé récemment deux fois sur la barre des 40 euros par mégawattheure. Loin, très loin du plafond record d’août 2022, quand il avait dépassé les 300 euros… Côté électricité aussi, la tendance est à la baisse depuis le dernier trimestre 2022.

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

Cette embellie sur les marchés de gros transparaît logiquement (quoique avec un petit effet retard) sur les tarifs proposés au consommateur. Qui a à nouveau la possibilité d’opter pour un contrat d’énergie fixe. Pendant de longs mois, ce type de contrats avait en effet tout simplement disparu de la grille tarifaire des fournisseurs, qui se prémunissaient ainsi de la flambée des prix.

Après Luminus, Mega et TotalEnergies, le leader du marché en Belgique, Engie, s’est lui aussi décidé à proposer un contrat fixe. «Easy Fixed sera disponible en quantité limitée et s'adresse aux clients dont le contrat fixe doit être renouvelé en juin 2023, ainsi qu'aux consommateurs qui privilégient la stabilité et la sécurité sur le long terme», a détaillé l'énergéticien. Dans le cadre du contrat à prix variable "Easy variable", l'indexation du prix se fera de manière mensuelle, et non plus trimestrielle, a également annoncé Engie.

Maître mot: comparer

Mais le retour d’une tarification fixe du kWh signifie pour autant que vous devriez vous précipiter et mettre votre contrat variable à la poubelle ? Sûrement pas : pour Test Achats, le consommateur doit se garder de foncer tête la première sur le premier contrat fixe venu. Comme toujours, le mot d’ordre sera de comparer, afin de trouver la meilleure offre (ou la moins mauvaise) pour votre profil de consommation.

Concernant l’offre actuelle d’Engie, «ce tarif fixe correspondra au tarif variable le plus cher», pointait dans l’Echo Jean-Philippe Ducart, porte-parole de l’association de défense des consommateurs. «Il y a des tarifs variables qui sont relativement plus intéressants que du fixe, car nous sommes face à une baisse des prix».

 

 

Dans le cas d’un contrat fixe, le prix du kWh est toujours au moins légèrement supérieur à celui appliqué par un tarif variable ; on paie en effet le risque que prend le fournisseur à s'engager à vous fournir pendant un, deux ou trois ans, de l’énergie à un prix qui pourrait s’avérer très inférieur à celui auquel il l’aura dans l’intervalle acheté sur le marché (suite à une remontée des cours).

Parfois des centaines d'euros de différence

Ce risque n’existant pas avec les contrats variables (indexés mensuellement ou trimestriellement, par exemple), le prix au kWh est donc toujours un peu plus bas en comparaison. Dans le contexte actuel qui voit les prix de l’énergie continuer de baisser, il reste donc apriori plus intéressant de garder une tarification variable. Un exemple : le contrat Optifix de Luminus vous fera débourser 424 euros de plus par an sur votre facture d’énergie par rapport à l’offre variable la moins chère du même fournisseur, expliquait Le Soir la semaine passée.

 

 

Pour l’instant, les contrats fixes restent donc très coûteux. Seul avantage : ils permettent d’avoir une certaine vision à long terme, le consommateur pouvant directement faire une estimation de son budget. «Pour un ménage qui veut une certaine sécurité et uniquement pour cela, c’est peut-être une bonne option», soulignait dans Le Soir Stéphane Dochy, expert énergie chez Test-Achats.

 

 

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité