Fermetures de magasins, boycott… Est-ce bientôt la fin de l'empire H&M ?

Déficit, fermetures de magasins, boycott… l’empire H&M est-il en train de vivre ses dernier instants ? Le mois dernier, le numéro deux mondial du secteur du textile annonçait une perte record de 77 millions d’euros au dernier trimestre de l’année 2022. Le groupe, qui a perdu 336 magasins l’an passé, peine à renouveler son modèle.

En outre, H&M souffre du contexte mondial actuel : "Notre décision de cesser l'activité en Russie, qui était un marché important et rentable, a eu un effet négatif significatif sur nos résultats », a expliqué la PDG Helena Helmersson à l’AFP.

« La hausse des matières premières et des coûts du transport, combinée à un dollar historiquement élevé, se sont traduits par des hausses des coûts d'achat. Plutôt que de répercuter la totalité du surcoût sur nos clients, nous avons choisi de renforcer encore notre position », a-t-elle ajouté. Mais les résultats de cette stratégie sont décevant, le client adepte du bon marché ira toujours au moins cher.

Enjeux climatiques

Le groupe a pour objectif de doubler ses ventes d’ici 2030 tout en réduisant son empreinte carbone de moitié. Un objectif qui semble pourtant difficile à atteindre. Les consommateurs sensibles aux enjeux climatiques boudent désormais les grandes chaînes, et les adeptes de fast-fashion ne se retrouvent plus dans H&M. En effet, pour atteindre ses objectifs écoresponsables, la chaîne de magasins devrait augmenter ses prix, ce qui ne lui permettrait plus de rivaliser avec ses nouveaux concurrents chinois, tels que SHEIN.

La position d’H&M est donc inconfortable et l’entreprise doit maintenant convaincre ses clients qu’une hausse des prix est la seule solution pour garantir une mode plus durable. En pleine crise du coût de la vie, la décision sera difficile à faire passer auprès du consommateur lambda, qui choisira toujours le produit le moins cher.