Les frites surgelées 51% plus chères : l'inflation reste forte dans les supermarchés, voici les produits qui ont le plus augmenté

L’inflation sur les produits alimentaire a fortement augmenté ces derniers mois.

Voici les produits qui ont le plus augmenté dans vos supermarchés
Les prix de certains produits alimentaires se sont envolés © Belga Image

L'inflation est passée de 10,35 % en décembre à 8,05 % en janvier, indique l'office statistique Statbel. Il s'agit du 3e mois consécutif de baisse, après un pic à 12,27 % en octobre 2022. Cependant, du côté des produits alimentaires (y compris les boissons alcoolisées), l’inflation reste haute. Elle s'élevait en janvier à 15,59% contre 14,53% le mois précédent. En janvier de l'an dernier, ce chiffre était encore de 2,26%.

Selon les chiffres de Test Achats, l’inflation a atteint son plus haut niveau dans les supermarchés en décembre 2022 (+19,67%) et est redescendue à 18,58% en janvier : « Nous espérons que cette tendance à la baisse se poursuivra à partir de maintenant... Nous continuerons de surveiller l'évolution des prix », déclare l’association des consommateurs.

+51% pour les frites surgelées 

En janvier 2023, les prix de certains produits ont augmenté plus que d’autres. C’est notamment le cas des frites surgelées (+51%), des articles en papier (+42%), du poulet à rôtir (+42%) et de la moutarde (+40%).

L’inflation reste élevée pour les spaghettis (+37%), le papier d’aluminium (+38%) et l’huile de friture (+34%).

 

« Pour les plats préparés tels que les lasagnes, l'inflation continue d'augmenter et nous payons en moyenne 28 % de plus ce mois-ci que l'année dernière. L'inflation a également augmenté pour les aliments pour animaux de compagnie (+23%) et le pain (+20%) », renseigne Test Achats.

L’inflation a cependant diminué sur les produits laitiers tels que le gouda jeune (+38%), la crème (+32%), le beurre (+30%), les œufs et le lait demi-écrémé (+28%) et les yaourts (+19%).

 

Une alimentation plus chère était "inévitable"

Que les consommateurs paient aujourd'hui beaucoup plus cher leur alimentation était inévitable, selon la Fevia, la fédération de l'industrie alimentaire.

Le coût de la fabrication des aliments a ainsi augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières années, notamment à cause de la crise due à la pandémie de coronavirus et de la guerre en Ukraine. Les matières premières, l'énergie, l'emballage et le transport sont tous devenus nettement plus chers, et les salaires ont également fortement augmenté, avec une indexation de 10,96% au 1er janvier dernier. A cela s'ajoute le passage, pour un quart des entreprises du secteur, d'un contrat d'énergie fixe vers une formule variable et plus chère.

L'industrie alimentaire n'a cependant répercuté ces coûts accrus sur les supermarchés que dans une faible mesure et tardivement. Au cours des derniers mois, les prix dans les magasins ont finalement augmenté, avec un certain retard.

 

Bart Buysse, le CEO de Fevia, demande donc aux décideurs politiques "de ne surtout pas faire peser sur nos entreprises alimentaires des coûts supplémentaires, tels que des taxes sur les emballages ou sur certains produits alimentaires ou les conséquences de la réforme fiscale annoncée".

D'après la fédération sectorielle, il est difficile de savoir si et quand les prix en magasin pourraient à nouveau baisser. Les prévisions internationales de l'Organisation mondiale de l'alimentation (FAO) et d'autres organismes indiquent que les prix des produits de base et de l'énergie devraient rester à des niveaux élevés pendant une période prolongée.

 

Sur le même sujet
Plus d'actualité